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El Pozzolino en Amérique du sud
27 septembre 2013

Loja et Vilcabamba

De Mardi 24 septembre à Jeudi 26 septembre

Ceci va très certainement être le message le plus inutile depuis le début de ce blog, tellement je n'ai rien foutu ces trois derniers jours. Mais bon, je vais tant bien que mal essayer de le rendre un minimum alléchant. Mardi, je suis arrivé à Loja après 4h de bus depuis Cuenca. Loja, c'est une ville où il n'y a pas ma foi pas grand chose à faire, à part se rendre au Parc National Podocarpus à quelques kilomètres de là, mais bon, à l'heure où j'y serais arrivé, ça n'en vallait pas la peine. Je suis donc monté jusqu'au mirador de l'université, où il y a une belle vue sur la ville, mais surtout où on y découvre un endroit vraiment agréable pour étudier. Sur le coup, je me suis même tâté à reprendre mes études, peut-être que dans une université de ce genre, je n'aurai pas foiré ma vie professionnel, ça ne se joue à rien ... Le début d'un labial viendra cependant ternir cette journée, après mon infection et mon coup de soleil, autant vous dire qu'il m'a fallu un mental de guerrier pour ne pas tout plaquer !

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Mercredi fut physiquement une des journées les plus difficiles de ma vie. Si on met de côté la taille monstrueuse de mon "feu sauvage", il reste le dénouement inattendu de mon coup de soleil qui a décidé de se faire la malle en lambeaux de peau. Nan franchement on peut dire que la vie a été dure avec moi ce jour-là. J'ai pourtant trouvé le courage de me rendre à Vilcabamba, surnommé "la vallée des centenaires". En effet, il semblerait qu'il ne soit pas inhabituel que les habitants de ce grand village vivent plus de 100 ans, certainement grâce à la qualité des produits consommés, le mode de vie, le climat etc ... J'ai même croisé un vieillard m'affirmant avoir 147 ans, mais il a dû essayer de me rouler dans la farine ;) Bon, du coup Vilcabamba est rempli de touristes, de vieux bourges et de hippies, mais ce qui n'empêche pas de s'y sentir vraiment bien. Du coup j'avais décidé de me faire une balade jusqu'au Cerro Mandango, qui promettait d'être palpitante. Bien entendu, j'ai mis plus d'une demi-heure pour trouver le chemin qui menait au chemin pour s'y rendre. Le sort s'acharnant, un chien complètement ahuri a décidé de me foutre la trouille de ma vie en m'agressant verbalement, mais à quelques centimètres de moi (à trois bon mètres). J'ai vu la rage dans ses yeux, je pense sincèrement que si un enfant n'était pas venu à mon secours, il y aurait eu mise à mort. Ne trouvant jamais le bon chemin, j'ai préféré rentrer à l'hôtel. La suite fut plus captivante, ayant rencontré deux couples, un français et un autre franco-québecois (que j'avais déjà croisé à Otavalo), nous avons passé la soirée ensemble.

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Jeudi, je suis parti le matin sur les hauteurs de Vilcabamba, afin d'admirer un beau point de vue sur la vallée. Après, j'ai aidé des hippies à faire des colliers de perles, nan je déconne, manquerait plus que ça. En milieu d'aprem, retour sur Loja pour y prendre Vendredi matin un bus pour Piura, au Pérou. Nous y voilà, c'est la fin de mon séjour en Equateur, et le début d'un nouveau chapitre. Je tâcherai de faire un bilan de ces trois semaines, afin de ne pas entacher ce message davantage. Pour ma dernière nuit en Equateur, j'ai choisi un hôtel pour lequel j'affirme être le plus pourlingue de tous les endroits où j'ai pu dormir. Et je ne dis pas ça parce qu'il a tout d'un hôtel à tapins (faits avérés) ... ;)

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10 novembre 2013

Sucre

Jeudi 7 novembre et Vendredi 8 novembre

J'ai quitté Cochabamba Mercredi en début de soirée pour prendre un bus de nuit pour Sucre. Ce que j'adore avec la Bolivie, c'est quand le bus part à 20h45 au lieu de 20h et qu'il s'arrête à 21h pour que tout le monde puisse prendre le temps de bouffer. Je pense qu'ils (le conducteur, la compagnie et les boliviens) sont à des années lumières d'imaginer que je me suis fait chier en fin d'aprem à me mijoter des petits sandwichs maisons afin de les dévorer dans le bus, pensant naïvement que tout le monde en ferait de même. Alors comme je l'avais déjà dit auparavant, Sucre est la capitale constitutionnelle du pays. Mais c'est avant tout une très jolie ville, plutôt portée sur le blanc, à la manière d'Arequipa au Pérou. Dans la continuité de Cochabamba, c'est une ville parfaite pour se la couler douce. 

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Jeudi après-midi, j'ai été visiter le Parc Crétacé de Sucre. Pour faire simple, les boliviens ont découvert des traces dans le sol qu'ils ont assimilé à des empreintes de dinosaures, et ils en ont du coup fait un parc et un musée. J'avais lu qu'il était inutile d'y foutre les pieds, mais j'avais vraiment envie de passer une aprem de merde. Nan mais après ce qui est cool, c'est qu'ils ont pris la peine de construire des reproductions tailles réelles d'un T-Rex et d'un Diplodocus. Il y avait une visite guidée comprise dans le billet d'entrée, mais les "anglophones" étant majoritaires dans mon groupe, la gonzesse n'a pas pris la peine de parler un foutre mot espagnol, du coup je n'ai rien pigé. Faudra vraiment qu'on m'explique pourquoi je me suis cassé le cul à apprendre cette langue moi ... Il faut tout de même savoir que les prétendues traces ont été découvertes sur des parois verticales, si une française ne m'avait pas expliqué par la suite l'histoire de la tectonique des plaques, je serais non seulement resté persuadé qu'on avait essayé de me prendre pour un amateur, et de surcroît que ces enfoirés de dinosaures auraient pété aisément le 6000 de la semaine dernière.

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Vendredi, j'avais pour mission de trouver une agence afin de partir le lendemain pour un trek de deux jours dans le cratère de Maragua. Étant donné qu'aucun touriste dans toute la ville n'avait les mêmes projets que moi, j'ai dû me contenter à l'arraché d'une seule petite journée. C'est ça le coup dur avec ce genre d'activité, moins tu es nombreux, et plus tu raques, et si tu es sans potes comme moi, bah tu te la fous derrière l'oreille. L'après-midi, j'ai été faire un tour au cimetière générale de Sucre. Bon, c'est pas très glamour, mais j'avais lu qu'ils en valaient la peine. Effectivement, il est différent de ce que j'avais pu voir jusqu'à maintenant. Ce qui m'a le plus marqué, c'est sans conteste tous ces murs remplis de tombes aux vitrines décorées avec des objets qui étaient chers aux défunts, comme tous ces jouets d'enfants par exemple, touchant. Vous ne verrez pas de photos, c'est contraire à mes principes, même si certains ne se gênent pas. Bref, pour finir par une note de mauvais goût, j'ai trouvé ce cimetière ... mortel ! J'aurais certainement pu passer une bonne soirée si j'avais été cultivé, puisque pour je ne sais quelle raison tous les musées de la ville étaient ouverts et gratuits. Sauf que moi, à part un éventuel musée sur Zidane ou encore sur les 30 dates qui ont marqué le Viandox, je n'ai absolument rien à y foutre.

 

20 novembre 2013

Sud Lipez et Salar d'Uyuni

Du Mercredi 13 novembre au Samedi 16 novembre

Je pense que je me retrouve face à l'article le plus compliqué à écrire depuis le début de ce blog. Je viens de passer quatre jours dans le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni, en ayant la chance de découvrir ce qui restera probablement les plus beaux paysages qu'il m'a été donné de voir. C'est simple, je serais même capable de ne pas me foutre de la gueule du monde exceptionnellement pour ce message, de vous décrire avec douceur les moments remarquables que je viens de vivre. Mais bon il en est hors de question, parce que j'en serais fortement incapable, et que ça ferait probablement chier tout le monde. Alors je pense sincèrement que les photos parleront moins bêtes que moi, même si très franchement, elles n'arriveront jamais à refléter réellement ce que j'ai vu (bon faut avouer aussi que je suis piètre photographe).

Avant toute chose, il faut savoir que j'avais avancé mon excursion d'une journée pour être certain de ne pas me retrouver avec des gens avec qui je ne pourrais pas communiquer, qui suit mon blog saura de quoi je parle. Sur le papier, deux belges et un français. Bon, ce qui est bien avec les belges, c'est que même si tu te ramasses des flamands, tu peux être sûr qu'ils baragouineront du français, un peu comme les suisses-allemands, respect. Ce coup-ci, je suis tombé sur des wallones qui m'auront fait honneur en m'affirmant qu'en Belgique on dirait de moi que je suis un "baraki", allez traduire, le beauf local ! J'étais loin de penser que les gens de ce pays étaient si observateurs ...

Mon souci principal quand je pars plusieurs jours avec une agence, c'est bien entendu la bouffe. Si tu ne fais pas le bon choix, tu peux très vite te retrouver à crever la dalle. Pour le coup, ce fut totalement l'inverse. Josefina, notre cuisinière typiquement bolivienne, a entièrement répondu à mes attentes, j'ai des frissons rien qu'en repensant à mon regard d'enfant quand elle se retournait vers nous en nous proposant une sucette. Un autre point positif de cette excursion, c'est le choix judicieux de l'avoir commencé de Tupiza et non d'Uyuni comme le fond la majeure partie des gens, ce qui permet de ne pas se retrouver blindé d'anglophones à chaque arrêt, ou encore d'abrutis qui vont par n'importe quel moyen te pourrir ta photo (ah si, ça s'est quand même passé une paire de fois).

Je me sens obligé de bâcler un peu ce post, car à dire vrai, il commence à m'insupporter, trop de choses à raconter et impossible de tout résumer correctement. Il est donc temps de vous balancer une sélection de photos qui j'espère vous convaincront que la Bolivie a inventé la vie. J’ai décidé dans commenter quelques une, les autres passeront à la trappe. Parmi elles donc, des lagunes, dont trois notamment qui ont fini par m'écœurer des autres tout au long du séjour : la lagune Verde avec en fond le volcan Licancabur (2), on ne le voit pas sur la photo, mais l'eau est censé être verte, bon de ce que je m'en souviens, ils ont un peu poussé quand même pour le nom ; la laguna Colorada (4 et 5), aux eaux qui paraissent certes totalement dégueulasses, mais qui camouflent ces cons de flamants roses qui passent leur journée à chercher à bouffer, ça me rappelle quelqu'un ; la laguna Hedionda (9), qui nom d'une pipe à queue sentait fort bon le pet(une délicate odeur de soufre en réalité), ce qui n'avait pas l'air de déranger ces abrutis de flamants roses qui espèrent quand même trouver de quoi bouffer dans ce tas de merde. Il y a eu également ces fameux geysers (3), que l’on ne doit pas approcher à moins d’un mètre sous peine d’un aller simple aux services des grands brûlés, mais même en restant sage, c’est à cet endroit qu’une poussière se logeant dans mon œil a manqué de montrer à mes partenaires quel sombre connard je peux être quand je suis à bout de nerfs. L’arbre de pierre (6), un caillou expulsé par le volcan en arrière-plan, qui m’a valu de me faire réprimander par un chauffeur quand j’ai tenté de l’escalader. L’île d’Incahuasi (13), remplie de cactus au milieu du salar, dont le lieu fut le début de la fin pour moi et mes amies belges (« il se fout de notre gueule cet enculé, ce n’est pas l’île Pescado !!! »), elles seules comprendront. Et enfin le salar d’Uyuni (toutes les photos où le sol est blanc), majestueux, grandiose, mais au final si emmerdant ;) Nan je déconne, comme vous le voyez il laisse place à beaucoup d’imagination, ça m’a vraiment fait du bien de chier une belge …

p.s : J’en connais qui vont bien se faire chier à rechercher les photos avec les numéros, désolé.

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23 novembre 2013

San Pedro de Atacama

Lundi 18 novembre et Mardi 19 novembre

J'avais lu que cette ville était surfaite et touristique, c'est en effet le cas. Des touristes et des agences au large, mais une atmosphère calme et sympathique, et surtout un climat plus que favorable, enfin pour moi, car étant au milieu du désert d'Atacama, l'eau se fait rare. J'en veux pour preuve, je n'ai pas eu le droit de laver mes calcifs dégueulasses par moi-même, me retrouvant dans l'obligation de garder le même pendant deux jours qui était il faut le dire déjà bien souillé. Bon faut avouer que pour une entrée en matière au Chili, la ville n'est pas très représentative. Certes ce pays est plus cher que les précédents, mais San Pedro bat des records, malgré que tout soit relatif, car niveau bouffe par exemple, t'en as pour ton prix. Les chiliens aiment se goinfrer, et ce n'est pas pour me déplaire.

Lundi, j'ai de bon matin loué un VTT pour me rendre à la vallée de la Muerte et à celle de la Luna. Niveau vélo, faut avouer que ce n'était pas le double suspension de la route de la mort, j'en ai encore de sacré séquelles fessières, même si grâce à Dieu, j'ai été dispensé d'hémorroïdes pour ce coup-ci. Je n'ai pas mis longtemps à découvrir le premier point faible des chiliens : les plans. Qu'on te refile une carte pour te repérer, c'est mignon, mais quand on est pas foutu de les faire à l'échelle, ça peut te décéder un type qui souffre de toc et de supposé perfectionnisme. Pour le coup, ça m'a valu une demi-heure de grimpette dans la mauvaise direction. Je ne vais pas m'attarder sur la vallée de la Muerte, c'est sympa mais loin d'être impressionnant, quand t'as fait les salines de Dombasle tu ne vois plus les choses de la même façon.

Après avoir perdu deux bonnes heures, je suis arrivé à l'entrée du site de la vallée de la Luna. Alors cette fameuse vallée est censé nous faire économiser un bon million de dollar, car apparemment, nous serions sur la lune ! On va foutre de côté le fait que ce trajet a évidemment failli tourner au fiasco et que j'ai pédalé sans le savoir plus d'une heure après la fin du parcours sur une route incompréhensible. Par contre j’étais seul au monde, tu me diras je ne vois pas quel débile profond pourrait se retrouver dans ce merdier en pensant que ça fait partie de l’aventure. Les paysages étaient vraiment fun, d’une espèce de couleur saumon (bon ça ça devait être à cause de mes lunettes de soleil car en regardant les photos j'ai faux sur toute la ligne ;) ) parsemée de grain blanc dont je n'ai pas la moindre idée de la composition. Par endroit, j’entendais le sol craquer sans raison. Perdu au milieu de nulle part, j’étais en droit de me demander si je n’étais pas au centre d’un réseau d’essais nucléaires illégaux ou d’une connerie comme ça (j’y ai vraiment songé). Mais par la suite, une fois avoir rebroussé chemin et m’être rendu compte que tout n’étais pas perdu, je suis arrivé au nirvana de ce parcours : un point de vue exceptionnel à 360°sur toute la vallée, et sans aucun doute, nous sommes belle et bien sur la lune (j'ai vu Apollo 13), renversant ! Après cette merveille de la nature, le retour se fera plus sereinement avec à la clé 8h de VTT et un coca chaud hors de prix.

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Le lendemain, rebelote, je suis remonté sur mon démonte-fion pour une cinquantaine de kilomètres aller-retour jusqu’à la laguna Cejar. A défaut de ne pas casser des briques visuellement, elle a une particularité que je ne pouvais manquer sous aucun prétexte. En effet, son importante concentration en sel nous permet de flotter comme des pachas. Malgré une eau qui devait friser les 15°, ce fut un réel plaisir pour moi qui a toujours coulé lamentablement en tentant cette position. Voilà, cinq heures foutues en l’air pour un quart d’heure de bonheur, y’a pas de doute, je suis en vacances !

15 décembre 2013

Mendoza, Uspallata et l'Aconcagua

Du Lundi 9 décembre au Jeudi 12 décembre

L'intro sera la même que dans le dernier article : Lundi fut une belle journée de chiotte ! Bus de Cafayate à Tucuman, 7 heures d'attentes puis bus de nuit jusqu'à Mendoza. Voyager ça fait rêver, je le conçois, mais les trajets de bus je vous assure que c'est pas de la franche rigolade, et je suis malheureusement obligé d'y passer. Le pire d'en tout ça, c'est cette escale interminable à Tucuman. Alors autant dans le trou du cul du monde comme à Iruya par exemple t'as une connexion WIFI respectable, autant dans une grande ville comme Tucuman, t'as l'impression que les gars ont loupé un épisode. N'allez pas croire que je n'avais que ça à foutre d'aller surfer sur la toile, mais je vous rappel que quand tu te pointes en ville entre 13h et 17h, tout est absolument fermé. J'en ai donc profité pour me paumer dans ce que je qualifierais d'une ville sans intérêt.

Je suis arrivé Mardi à Mendoza dans la matinée. J'ai rejoint deux françaises rencontrées une dizaine de jours plus tôt à Tilcara. J'ai été malheureusement influencé par l'oisiveté féminine et je n'ai donc même pas pris la peine de réellement visiter Mendoza. J'aurais pu aller faire la route des vins en VTT, mais ceux qui me connaissent savent très bien que je préfère me la mettre au coca qu'au pinard, pis même, vu le prix de l'excursion, ça fait cher le litron de villageoise. On m'a également proposé d'aller faire du rafting, mais ayant manqué de perdre la vie en kayak dans 10 cm de flotte il y a quelques temps, j'ai préféré m'abstenir. J'ai donc décidé de ne pas m'attarder dans cette ville, décidant de prendre mon envol vers un havre de tranquillité en me rapprochant de la frontière chilienne, à Upsallata plus précisément.

J'ai tendance à regarder les commentaires sur Tripadvisor avant de choisir une auberge où m'installer, et apparemment dormir bon marché à Uspallata sans chopper des puces serait un luxe. En arrivant dans ce village, je m'attendais à en chier pour me poser, ce fut évidemment le cas, j'ai passé une heure à suivre les conseils foireux de l'officie de tourisme pour me retrouver finalement dans un hôtel hors de prix sans petit-déj et sans cuisine. D'Uspallata, il est possible de se rendre en VTT jusqu'à une autre montagne aux sept couleurs, vu l'heure qu'il était et le temps qui devenait menaçant, j'ai pressenti le fiasco, je me la suis donc couler douce, encore ... 

Après trois jours sans même prendre la peine de sortir mon appareil photo, je me suis rendu Jeudi au Parc national de l'Aconcagua, le point culminant de la Cordillère des Andes (6962m). Un beau bébé malheureusement partiellement caché par ces enfoirés de nuages qui m'ont certainement fait perdre dix à quinze "j'aime" sur facebook. En payant 20 pesos, il est possible de faire un parcours limité dans le parc, mais qui permet déjà d'admirer des paysages magnifiques et de fuir ces villes qui m'attirent de moins en moins. J'aime la nature, j'ai même décidé d'arrêter de la pourrir, j'entends par là de ne plus enterrer mes ordures dans le jardin et de ne plus jeter mon électroménager dans les décharges sauvages, à coup sûr je vais voter vert aux prochains élections ;) J'étais descendu du bus un peu plus tôt à Puente del Inca, un bourg qui vit d'une formation géologique très étrange, une sorte de pont naturel qui a choppé des couleurs carrément dégueulasses à cause de l'érosion. Mais faut avouer que ça a du goût. C'était auparavant une station thermal pour les aristos, qui fut complètement détruite par une avalanche de boue, d'où les ruines d'un hôtel sur la jolie photo que j'ai posté. C'était ma dernière journée en Argentine avant un second départ pour le Chili.

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18 octobre 2013

La vallée sacrée des Incas ... en partie

Du Mercredi 16 octobre au Jeudi 17 octobre

J'ai enfin quitté cet horrible bourg d'Aguas Calientes, ceci en faisant le chemin inverse, mais tout seul comme un grand cette fois-ci. Je me suis donc tapé Aguas mes couilles jusqu'à Hydroelectrica à pince, deux heures de marches, puis jusqu'à Santa Teresa, une heure et demi avant qu'un combi me ramasse et m'emmène jusqu'à Santa Maria. Bon ces infos, la majorité des gens doivent s'en contrefoutre, mais c'est pour que ce blog soit de temps en temps utile aux routards, parce que faut avouer que ceux qui vont se retrouver ici vont être bien déçu niveau renseignement. Ah bah tiens si, sur le trajet, j'ai croisé plusieurs fois des péruviens m'indiquant des soit-disant raccourcies à prendre. Sauf qu'à moi on ne me la fait pas, j'ai vu ce qui est arrivé à Big Bob et sa famille dans "La colline à des yeux", et je peux vous certifier que quand un autochtone vous donne ce genre de conseil, c'est à coup sûr pour vous envoyer à la mort ;)

En repartant vers Cusco, je me suis arrêté en cours de route à Urubamba, car j'avais prévu le lendemain de visiter les salinas de Maras et les terrasses de Moray. Rien de particulier à voir dans cette ville, sauf sa petite place sympa où on a vraiment envie de se relaxer, et surtout pour retrouver des prix un peu plus normaux.

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Jeudi, une journée chargé en prévision, car pour visiter les deux lieux souhaités, ce n'est pas de tout repos car il n'y a pas de bus directs pour s'y rendre. Il y a bien la solution taxi qui te prends 80 soles pour t'y amener et t'attendre pendant la visite, mais c'est inconcevable pour moi de ne pas galèrer un minimum pour arriver à mon but. Et évidemment, j'en ai chié, mais cela s'est terminé à mon avantage. J'ai d'abord pris un moto-taxi qui m'a emmené au départ du chemin menant aux salinas de Maras. Par contre c'est dingue comme je me fais enfiler par ces transports individuels (j'inclue également les simples taxis), je trouve les prix démesurés, et quand t'essaie de négocier, on te rit à la gueule. Au bout d'un quart d'heure de marche apparaissent sous mes yeux les fameuses salinas. Ce sont donc des salines de l'époque pré-Incas qui sont réparties en 3600 bassins appartenant à environs 800 familles. Le site est vraiment immense, et les contrastes de couleurs magnifiques. Par contre, on aperçoit des travailleurs ayant l'air d'en baver à porter des sacs de sels, moralement ça me gène un peu. 

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J'avais connaissance d'un chemin reliant les salinas aux terrasses de Moray. Mais en demandant à une femme, elle m'indique qu'il faut passer dans un premier temps par le village de Maras en suivant la route, 45 minutes d'après elle. J'arriverai à destination 1h30 plus tard sous un cagnard ahurissant, me serais-je fais entuber ? (à savoir que le fameux chemin direct existe vraiment). De Maras, je redemande mon chemin pour aller à Moray, on m'indique une heure de trajet, je choisirai plutôt les trois heures par la route, soit je suis débile, ou trop jeune peut-être, je sais pas. Nan mais au bout d'un quart d'heure un taxi m'a proposé 10 soles l'aller-retour avec en plus une visite du site. Ah oui d'ailleurs, Moray c'est un ancien centre de recherche agricole Inca, le tout en forme d'amphithéâtre. Il y a une histoire de micro-climat selon la distance des terrasses par rapport au centre. Voilà j'ai tout dit, j'ai de toute façon bêtement copié Wikipédia étant donné que pendant la visite j'avais juré comprendre que c'était une sorte de crop-circle extraterreste, décidément.

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Je suis ensuite facilement rentré à Urubamba depuis Maras pour trois fois rien, afin de prendre un bus archaïque pour Cusco. J'avais prévu demain de me rendre aux ruines de Pisac, mais j'ai appris qu'il fallait posséder un boleto regroupant trois sites archéologiques à 70 soles, impossible de se procurer seulement un vulgaire billet pour les ruines. Bordel les péruviens sont quand même fort, mais ça à quand même le don de m'agacer. Pour le coup demain ça sera branlette, après quatre jours plutôt fatiguants, ça ne peux pas me faire de mal.

24 décembre 2013

Bariloche

Du Jeudi 19 décembre au Mardi 24 décembre

De retour en Argentine, autant vous dire tout de suite que ce n'était à la base pas prévu que je reste aussi longtemps à Bariloche. On va dire que ce fut une simple erreur de parcours, en grosse partie à cause de Noël. Mais au final, après avoir longuement hésité, je vais quand même passer mon premier réveillon ... dans un bus ! On ne va pas s'éterniser sur le sujet, le pourquoi du comment on s'en tape, mais je vais bel et bien partir le 24 au soir pour 24h de bus jusqu'à El Chalten. Le fait que je doive me faire passer auprès de tout le monde pour un témoin de Jéhovah n'est pas le soucis, par contre passer toute une journée dans un bus (en semi-cama de surcroît), je ne sais pas si j'y survivrai, j'ai déjà envie de mourir.

Alors Bariloche, qu'est-ce que ça dit ? Il paraîtrait que sa région serait surnommé la "Suisse-Argentine", de part ses lacs, ses montagnes, son chocolat, etc ... J'ai quand même dû taper "Suisse paysages" dans Google pour faire la comparaison, étant donné que je n'y ai jamais foutu les pieds, mais en tout cas, je crois que Bariloche est un ton en dessous. N'allez pas croire que je suis actuellement d'humeur à "tailler" hein, mais bon faut être honnête par moment . Nan mais Bariloche c'est super quand même, je m'y suis senti vraiment bien, mais dans le même registre, j'ai quand même préféré Puerto Varas, du moins concernant la ville en elle-même. Oui car attention, les alentours reste super jolie, une multitude de lacs entourés de montagnes on va pas faire le difficile, ça reste mortel ! Arf pis oui, j'avais émis des doutes quant à être en Patagonie lorsque j'étais à Puerto Varas (moi j'y peut rien personne était foutu de me répondre), mais bon là à Bariloche on y est clairement, une nouvelle étape commence ! Cette ville c'est aussi LE lieu où les étudiants diplômés de tous le pays se retrouvent en fin d'années pour faire les foufous, tout est organisé par différentes compagnies, c'est la première fois que je vois un truc pareil, d'un côté ça fait rêver, mais au final moi ça me fait carrément flipper :)

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Rien de très intelligent à dire sur Jeudi et Vendredi, j'ai simplement profité du soleil avec un peu de "lèche-vitrine" par ci par là. J'ai fait la connaissance de quatre français avec qui j'ai passé une bonne partie de mon temps lors de ce séjour, ce qui a permis de le rendre encore plus agréable. Tout d'abord Samedi, on avait loué une caisse pour faire la route des sept lacs. Plus de 400 bornes à faire le "co-pilote", et autant pour faire un Saarbrücken-Metz j'ai tendance à vous faire passer innocemment par Strasbourg, autant sur le coup-là j'ai été plus que brillant. Alors sur sept lacs, je dirais qu'il y en a un seul qui m'a vraiment marqué, les autres avaient tous une impression de vu et revu. On ne va pas revenir là-dessus, mais si vous aviez pris la peine de lire mon premier article sur l'Argentine (bien avant de partir), j'espérais à l'époque ne pas être devenu je cite : "un sombre connard qui ne s'émerveille plus devant rien". Après faut pas pousser, des jolies lacs on en a dans les Vosges, c'est pas parce que je suis en Argentine que je devrais m'enthousiasmer devant n'importe quelle flaque d'eau. Mais ça restera une chouette balade, surtout la deuxième partie de la boucle où les paysages étaient vraiment séduisants.

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Dimanche fut une journée sportive puisque j'ai loué un VTT pour faire le dénommé "Circuit Chico", un parcours de 27km avec à la clé des arrêts à plusieurs lacs et quelques balades à pieds dans la forêt. Une bien belle journée où j'ai confirmé l'impuissance de mes cuisses dans certaines montées, par moment, je me serais bouffé ! Le clou du spectacle restera le point de vue final sur l'ensemble de la face nord, sud, est ou ouest je n'en sais rien, mais la beauté des lacs ont pris beaucoup plus d'ampleur à ce moment. C'est complètement tanné que je suis rentré sur Bariloche, mais vraiment satisfait de ma journée.

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Lundi nous sommes partis de bon matin avec mes compagnons jusqu'au Cerro Campanario, une petite montée pas bien difficile nous a emmené jusqu'à un magnifique point de vue sur des lacs, une fois de plus, mais bon en même temps nous sommes dans la région des lacs, ça va de soi. A partir de là je n'ai plus rien branlé, j'ai profité de ma petite vie peinard à Bariloche, qui restera très franchement une chouette ville pour se poser. Nous sommes Mardi, je dois attendre 20h pour prendre le bus qui me fera passer le réveillon de Noël dans le bus, mais je n'oublierais pas de "skyper" ma famille avant, car au risque de faire ma fiotte, j'aurais tout de même préféré passer les fêtes avec eux. Alors pour le coup je souhaite un Joyeux Noël à tous ceux qui suivent ce blog, il ne vous reste plus qu'un bon mois à vous sentir obligé de le lire ;)

29 décembre 2013

El Chalten

Du Mercredi 25 décembre au Vendredi 27 décembre

Ahhh 22h de bus, comme dirait l'autre, ça remet le facteur sur son vélo ! Initialement, de Bariloche à El Chalten, on aurait dû foutre 24h, mais étant donné que les chauffeurs ont décidé de ne jamais s'arrêter (aucun ravitaillement, ça m'a valu la peine de ne pas pouvoir m'abreuver pendant environ quinze heures), on a gagné deux heures. Arf mais bon, on ne peut pas leur en vouloir, bosser le soir du réveillon ainsi que le jour de Noël pour quatre pèlerins, sérieux y'a de quoi avoir les nerfs. Voilà donc mon premier Noël passé dans un bus, je ne me suis pas fait chier, j'ai ronqué les trois quarts du temps et le dernier (quart) je l'ai passé à me poiler devant Frank Drebin. Premier constat en arrivant à El Chalten : ça caille, il vente très fort, et il flotte ! Dire que la veille je me trimbalais encore en petite culotte dans le jardin de l'hôtel, nan mais franchement. J'ai passé ma première soirée en compagnie de mes potes toulousains que je croise depuis l'Equateur, malheureusement c'était probablement la dernière fois, du moins en Amérique du sud !

El Chalten est un petit village de Patagonie créé ... en 1985 ! Il n'a évidemment qu'un intérêt purement touristique, vu qu'il se situe au pied du Fitz Roy, la montagne du coin qui en jette. De là, on peut se rendre au Parc National de los Glaciares qui offre des randos vraiment top, du moins quand les conditions climatiques sont bonnes, car sinon ça peut très vite virer au cauchemar. J'en ai plus ou moins fait les frais, vu qu'il a fait un temps carrément dégueulasse lors de mes deux jours de marches.

Commençons par Jeudi, où j'ai passé sept heures sous la flotte afin d'admirer ce qui aurait dû être une des futurs photos qui aurait fièrement orné un des murs de mon appartement. Je veux parler de la laguna de Los Tres, l'endroit où la vue sur le Fitz Roy est la plus magique. Malheureusement pour moi, j'ai dû me contenter d'un tas de neige. Mais bon, c'était sympa quand même, surtout que je m'attendais plutôt à ne vraiment rien voir du tout, et quand en grimpant la pluie à commencer à se transformer en neige, j'étais satisfait de ne pas avoir fait ma fiotte comme les trois quart des gens qui sont restés bien au chaud ce jour là ;) Vendredi, je me suis remis en marche pour me rendre à la laguna Torre. On ne va pas dire que le temps était pourrie, mais c'était du grand n'importe quoi quand même. Et vas-y que je me pèle le jonc, et vas-y que cinq minutes après je transpire comme un boeuf, j'ai dû faire exploser les conteurs d'odeurs corporels, et je ne sais d'ailleurs pas si j'arriverai à récupérer ma veste. Enfin bon, la rando et les paysages étaient mortelles, même si la vue sur le glacier et le cerro Torre en arrière-plan aurait été plus belle par beau temps. Pour le coup, afin de vous faire rêver quand même, j'ai décidé pour la première fois de vous montrer les photos de ce que j'ai vu ... et de ce que j'aurais dû voir !!!

Ce que j'ai vu :

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Ce que j'aurais dû voir :

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Le reste :

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5 janvier 2014

El Calafate

Samedi 28 décembre et Dimanche 29 décembre

J'ai quitté Samedi matin El Chalten pour retrouver un climat un peu plus clément, direction El Calafate à trois heures de bus plus au sud. Bon, El Calaf mes couilles on s'en tape, c'est encore une ville où il n'y a rien à voir, elle sert seulement de base pour se rendre au Perito Moreno, un des glaciers les plus célèbres de Patagonie. Je vais vous présenter ce dernier avec les données de Wikipédia, car moi je n'y comprends que dalle : 5000m de front, 60m de hauteur, 250km² de surface et une longueur de 30km, bon après ils disent que la hauteur de glace est de 170m dont 74m est émergée, sérieux y'a pas un type qui a fait des études qui pourrait m'orienter là ? Bon en tout cas, ça vous en dit un peu plus sur la bête, il devait normalement figurer dans mon top five de mon séjour, et il a honoré sa place avec brio.

Pour me rendre au Perito Moreno, je me suis laissé embarqué dans une sorte d'excursion touristique sans le savoir (avec une poulette qui faisait le show avec un micro) , mais je crois que si t'as pas de bagnole t'as pas trop le choix. Bon, rien de méchant, le bus te dépose à l'entrée du glacier et viens te rechercher quelques heures plus tard, c'est tout ce que je voulais moi. Alors la commune a créé une sorte de circuit de promenade protégé par des barrières qui permet de profiter suffisamment du bestiaux. Il est également possible en arrivant de s'acquitter de 120 pesos supplémentaires pour aller naviguer en bateau pendant une heure tout près du glacier. Ma radinerie a fini par payer, étant donné que plus de 90% des gens y foncent pieds et mains liés, j'ai pu apprécier pendant un bon moment la vue sur le Perito Moreno, qui était ma foi ... extraordinaire ! Je n'avais jamais vu un truc de cette ampleur, tout était magnifique, les couleurs qui passent du blanc au bleu, le bruit étourdissant des blocs de glace qui se détachent, nan sérieux je suis resté quasiment quatre heures devant ce spectacle. Au moment où je commençais à me faire chier, le bus est arrivé pour repartir sur El Calafate, à la bonne heure !

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6 novembre 2013

Huayna Potosi

Du Vendredi 1er novembre au Dimanche 3 novembre

Alors qui c'est qui a voulu jouer au grand en essayant de se faire un sommet à 6088m ? C'est bibi ! Bon, inutile de préciser que j'ai échoué, mais sans prétention je pense avoir été loin d'être lamentable sur ce coup-là. Le défis promettait tout de même d'être chaud à relever, je n'ai aucune expérience de la montagne, et surtout je n'ai pas marché dans la poudre depuis mon dernier bonhomme de neige en 1998. Je vais organiser ce post en trois chapitres, étant donné que le calvaire s'est déroulé en trois jours.

1ER JOUR

Nous arrivons le matin au camp de base à 4700m. Je fais équipe avec une irlandaise (dont je serais totalement incapable d'écrire correctement le prénom) qui semble déjà bien mal en point par une récente turista, notre guide se nomme Félix. Un couple de suisse, Manuel et Franceska (ça doit s'écrire comme ça), vont également partager mon aventure, mais avec un autre guide, Alex. Ne vous laissez pas tromper par les prénoms européens de nos accompagnateurs, ce sont des boliviens de premier choix. Nous croisons des belges ayant réussi l'ascension le matin même, ils nous affirment pourtant ne pas être sportifs pour un sou, deux jours après je dirai : mes couilles ! L'après-midi nous partons tous les six vers un glacier à 4900m afin de goûter aux joies de la grimpette avec des crampons, et aussi de découvrir le "Ice climbing", plus communément connu comme de l'alpinisme. Je m'amuse comme un petit fou, je suis plutôt à l'aise avec les crampons, et je n'ai aucun soucis à grimper le glacier d'environ sept mètres avec les piolets. Bon par contre, ce n'est pas trop le cas de mon irlandaise dont l'état de santé laisse peu de chance à une possible ascension deux jours plus tard. La journée se termine au refuge, à mastiquer des feuilles de coca (bordel dire que je risquerais la peine capitale dans mon pays) et à boire des matés, il fait un froid de loup, couché à 20h.

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2EME JOUR

Départ le matin pour 500m de dénivelés avec tout le matos dans le dos, autant vous dire un bon 18kg (même si je n'ai strictement aucune idée du poids). Sur la feuille de l'agence c'est écrit trois heures, on foutra deux fois moins de temps, peut-être la raison pour laquelle j'en ai chié comme pas deux. Ma coéquipière est totalement à la traîne, afin d'éviter de terminer rapidement à trois pour un guide le lendemain (qui pénaliserait tout le monde en cas d'un seul abandon), je souhaite secrètement au plus profond de moi même qu'elle décidera de ne pas prendre le chemin du départ. Nous arrivons donc à 5130m d'altitude exactement, au refuge Rock Camp. L'après-midi sera consacré au repos, à se chouter une nouvelle fois de coca, et à faire le vide en écoutant pour ma part le dernier Segara. Ça caille vraiment sa race, nous sommes tous blottis bien habillés dans nos sacs de couchage. A cet instant, je ne sais vraiment pas quoi penser du lendemain, vais-je réussir mon défis ? Le seul truc que je sais, c'est que je ne me sens pas trop mal, l'altitude n'ayant pas raison de moi. Repas à 17h, couché à 18h, hum ...

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3EME JOUR

Réveil à minuit. Je suis chaud bouillant les dix premières minutes, et nerveux comme jamais par la suite. Je m'énerve pour rien, perds quatre fois mes gants, n'arrive pas à déféquer, chute dans tout ce qui se trouve sur mon chemin, et finis par aller téter mon pouce à l'abris des regards, bref, la routine. A 1h, c'est le grand départ, nous devons partir un quart d'heure avant nos suisses en cas d'abandon précipité de ma partenaire. Par chance, celle-ci décidera sagement de faire marche arrière à peine sortie du refuge. Dès les premiers mètres, la messe est dite, ce ne sera que de la montée n'étant pas là pour décortiquer les huîtres, et le tout dans la neige évidemment. Sérieux, au bout d'une heure, je prends enfin conscience du merdier dans lequel je me suis fourré, cette ascension est vraiment difficile pour moi. Autant ma respiration est bonne, autant mes jambes commencent à me faire souffrir. Mon moral commence également à me trahir, je m'énerve à chaque fois que mon piolet s'enfonce entièrement dans la neige et qu'il manque de me faire chuter. Comme à l'accoutumé , je commence à me plaindre, et Félix de me répondre : "Camille, tu es à la montagne, pas à la plage". Je perds toute confiance en ma capacité à terminer l'ascension lorsqu'Alex nous annonce que nous sommes seulement à la moitié du parcours. Je n'ai plus d'énergie, j'ai besoin de faire régulièrement des pauses pendant lesquelles je gèle sur place. Les suisses paraissent eux en grande forme, ils s'avèrent être des putains de sportifs et me distancent de plus en plus. A bout de force, je préviens Félix que je n'en peux plus et que je souhaite faire demi-tour, il m'annonce que nous sommes à moins de 10 minutes des 5800m d'altitude. Cela sera mon dernier palier, c'est un peu déçu mais quand même fier de ma performance que nous rebroussons chemin. Lors de la descente, le jour se lève peu à peu, et je me rends alors compte des crevasses que nos guides nous ont fait éviter, et surtout de cette saloperie de montée infernale qui ma totalement vidé, notamment l'épisode "Ice-climbing" qui m'avait certainement achevé. J'arrive à 6h au refuge, je m'effondre dans mon plumard de fortune. Vers 8h30, Manuel et Franceska reviennent presque victorieux, les deux ayant échoué à quelques mètres du sommet, c'est pour dire :)

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Bondieu que ce post fut long, mais je pense que cela était nécessaire afin de vous faire vivre cette aventure inoubliable (#fiotte).

 

13 novembre 2013

Tupiza

Lundi 11 novembre et Mardi 12 novembre

Lundi, 3h30 du mat', arrivée à Tupiza (la gonzesse de la compagnie m'avait certifié que le bus arriverait vers 5h), c'est avant-tout trouver porte close dans les trois hôtels de ma "short-list". J'adore internet et Tripadvisor, quand les gens sont fiers d'indiquer que tel ou tel endroit t'accueille à n'importe quelle heure, mais qu'en réalité tu te retrouves comme un blaireau à attendre sur un banc, à te faire accoster par un type un peu simplet qui te dirige vers le seul hôtel qui était sur ta "black-list", et au final de payer une nuit pour deux heures de sommeil ... 

Trêve de jérémiade. Tupiza, pour faire simple, c'est le Far West bolivien. Une ville entourée d'un décors exceptionnel digne d'un bon vieux western. Une chaleur à crever, des montagnes rouges, des cactus, bordel ce que je m'y sens bien (même mon second labial en moins de deux mois n'a en rien altéré cette sensation) ! C'est aussi l'endroit où j'ai choisi de démarrer l'une des excursions qui fait partie de mon "Top five" : le Salar d'Uyuni, mais ça on y reviendra plus tard. Je me suis empressé de réserver une sortie étalon le Mardi matin. Je n'ai jamais posé mon derche sur un cheval, et je pense que c'était le lieu idéal pour une grande première. Bon le coup dur, c'est que je me suis retrouvé avec six anglophones, et comme je les fuis comme la peste, je n'ai préféré adresser la parole qu'à Sodom, mon fidèle Pur Sang (bon je le soupçonne quand même d'être un brin "bâtard" mais bon, il m'a juré le contraire). Alors trois heures à cheval, c'est sympa mais si on fout de côté les paysages, faut avouer qu'on se fait vite chier. Le truc c'est qu'au final, j'en aurais peut-être plus profité à pince, pas que je veuille jeter la pierre à Sodom (le pauvre devait encore plus s'emmerder que moi), mais un peu de galop nous aurais fait du bien. Bref, c'était toutefois une belle expérience, même si je n'ai pas eu l'autorisation d'abattre Sodom comme dans tout bon western qui se respecte, j'aurais pourtant juré qu'il avait une légère ankylose de l'arrière-train ;) 

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Demain, Mercredi, je m'en vais pour un tour de 4 jours dans le mythique Salar d'Uyuni, le tout pour conclure mon aventure en Bolivie, qui est je pense pour le moment mon pays number one. Ensuite je m'en irai pour le Chili, avec un transfert Uyuni-San Pedro de Atacama qui promet d'être un véritable calvaire, je n'en dis pas plus, pour le moment ...

21 novembre 2013

Estoy en Chile !

Dimanche 17 novembre

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Samedi, après ces trois jours et demi de toute beauté, je devais par n'importe quel moyen rejoindre le Chili depuis Uyuni. La seule solution trouvée, un transfert par une agence au modeste prix de ... 350 bolivianos, 50$, 37€. La Bolivie restera tout de même la reine des tarifs démesurés. J'ai d'ailleurs bien sous-estimé cette dernière niveau budget, je me suis fait enfiler par le prix des excursions, et n'y suis pas resté assez longtemps pour équilibrer les dépenses. Mais bon, c'est vraiment le pays où je me suis senti le mieux, j'ai vraiment pris une claque niveau paysages, les pays futurs n'ont qu'à bien se tenir. Faut dire que j'ai peut-être atteint également une certaine maturité dans mon voyage, dans lequel je m'adapte beaucoup plus facilement aux diverses situations, à défaut d'être stupide, c'est toujours ça de pris ... 

Revenons-en à ce transfert en jeep. J'étais accompagné par deux tourtereaux allemands et par un chauffeur qui a réussi à m'excèder dès le départ. Nous avons passé la nuit à Villa Mar, un patelin paumé au milieu de nulle part, la fortune dépensée incluait tout de même le plumard et le souper. Bon pour la bouffe par contre, on était loin de Josefina, la pauvre s'en serait retournée dans sa jeep, on ne saura d'ailleurs jamais si la femme de la potence ce soir-là ne parlait que Quechua ou si elle avait décidé de se foutre ouvertement de ma gueule. Un peu comme le chauffeur, qui non satisfait de ne pas répondre quand je lui parlais, s'est réjouis le lendemain de faire une pause de trois quart d'heure à dix bornes de la frontière pour déjeuner tranquillement, à l'abris de nos estomacs affamés, qui eux devaient attendre patiemment. Il aurait été dommage que le dernier bolivien rencontré me donne envie de déféquer sur ses vêtements, par chance, celui se chargeant du trajet de la frontière bolivienne à San Pedro de Atacama au Chili a sauvé la mise, merci Johnny. 

Désolé, j'avais besoin de cracher mon venin, mais en voyage parfois, pourquoi ne pas plutôt rencontrer des hippies ayant tant à m'apprendre de la vie que des sombres connards ... :) Enfin, ceci dit, me voici au Chili à San Pedro de Atacama (nan bon pas à cet instant vu que j'ai une semaine de retard), une ville très aride et touristique, en plein mois de novembre, ce n'est pas pour me déplaire. 

29 janvier 2014

Rio de Janeiro

Du Mardi 21 janvier au Dimanche 26 janvier

Rio c'est l'imprévu du voyage, la destination où il y a encore quelques semaines je ne comptais pas du tout me rendre, par manque de temps. Mais avec une semaine d'avance et avec la chance de pouvoir tout se permettre, j'ai pu réaliser un des plus beaux coups de mon voyage. Finir à Rio franchement ça avait de la gueule, et ce n'est pas les 25 heures de bus pour y arriver qui allait entacher mon moral. Je ne vais pas faire un récit quotidien, je vais revenir sur les principaux points d'intérêts du séjour, ça sera plus simple.

Le Corcovado et la statue du Christ Rédempteur

Quand on pense Rio de Janeiro, généralement c'est la première image qui nous vient en tête, celle de cette statue géante de 38 mètres de haut qui surplombe la ville sur le Corcovado à 710 mètres de hauteur. Si vous avez bonne mémoire, et surtout si vous n'avez pas "survoler" mon blog, j'ai déjà vu une statue de cet acabit en Bolivie, qui dépassait d'ailleurs celle de Rio de six mètres. Mais bon y'a pas à chier, ça n'a rien à voir, quand à Rio t'as le cul dans l'eau et qu'au loin tu aperçois cette statue, tu regrettes amèrement d'avoir mis la guerre au catéchisme jusqu'à ta grande communion. Pis bon quand tu te retrouves au pied de la bête, la vue sur la ville et sur l'océan est tout bonnement magistrale. Du moins y'avait plutôt intérêt, car à 50 reals pour l'entrée et la montée en funiculaire, ça m'aurait arraché la gueule de pas en prendre plein les yeux. Je n'ose même pas imaginer les couilles en or que se fait la ville avec ces bénéfices. Évidemment, c'est le truc le plus touristique de Rio, et donc pour monter au sommet, j'ai dû patiemment attendre 1h30, heureusement qu'il n'y a rien à foutre dans le quartier, sinon j'aurais presque pu trouver le temps long. A noter que quelques jours avant mon arrivée, le Christ s'est fait amputer de deux bouts de doigts par la foudre, certain ont dû y voir une intervention divine, ou pour les plus malins une future augmentation du prix du billet pour couvrir les frais ;)

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Le Pain de Sucre

La deuxième attraction touristique de la ville, et 62 reals dans ta face ! Drôle de nom en effet, mais c'est ce qu'est censé représenter ce jolie bloc de granite. Deux montées en téléphérique plus tard, on se retrouve une nouvelle fois avec un panorama superbe. Que dire de plus, c'était trop cher mais ça aurait été con de louper ça, Rio c'est aussi ça ...

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Copacabana et Ipanema

Copacabana est l'une des plus célèbres plage au monde, tout le monde connaît son nom. Je m'y suis évidemment rendu, mais juste pour tremper les pieds. Non moi j'ai préféré squater la plage d'Ipanema, moins riches en activité mais beaucoup plus "tendance". Cette plage est tout bonnement magnifique, le sable fin et blanc, l'eau à 26 degrés, et surtout, une propreté irréprochable ! Pas un sac plastique ou un vieux pansement qui aurait pu me faire souiller l'océan. De là on peut apercevoir le Christ Rédempteur et les collines des Deux Frères dont le coucher de soleil fut l'un des plus beaux qu'il m'a été donné de voir. L'avenue qui longe la plage fait un peu style Miami Beach (enfin je crois), très apprécié des skateurs. Ipanema c'est aussi le culte du corps, du moins chez les mecs, du coup t'as l'air d'un clown, mais tu peux grave te rincer l'oeil ;) Bref, c'était le pied !

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Le Maracanã

Si ce nom ne vous dit rien, c'est que vous n'y connaissez que dalle au foot. Le Maracanã, c'est un des plus grands stades au monde, et c'est aussi celui qui accueillera la France en finale de la prochaine Coupe du monde. En arrivant à Rio, j'avais remarqué qu'il était très simple de s'y rendre, mais sachant le championnat terminé, je ne pensais pas pouvoir assister à un match. Mais c'était sans compter sur la volonté des brésiliens à toujours jouer au foot, une fois la saison terminé, ils te renchaînent direct un championnat par État. C'était tout bénef pour moi et j'ai donc pu me rendre au Maracanã non pas une fois, mais deux. Vraiment cool de pouvoir voir jouer Fluminense puis Flamengo, ce genre de clubs où les grands noms du foot brésilien sont passés avant de venir connaître la gloire en Europe. Par contre niveau ambiance je m'attendais toutefois à mieux ("Flu" ça allait encore mais "Fla" vraiment pas terrible), mais bon les matchs n'étaient pas prestigieux et nous sommes en pleine vacances scolaires.

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Voilà, Rio pour moi c'était plus ou moins tout ça, c'était mortel, des vacances bien mérités après quatre mois et demi de marches et de transports. Lundi je vais prendre mon dernier bus national pour São Paulo, à "seulement" six heures de routes. La fin du voyage est imminente !

8 octobre 2013

Iquitos

De Samedi 5 octobre à Lundi 7 octobre

C'est une nouvelle étape dans ma vie, prendre l'avion tout seul n'est désormais plus qu'une formalité ! Je me suis même surpris à pioncer pendant le décollage, ma foi ... Je suis arrivé à Iquitos en milieu d'après-midi par évidemment une chaleur étouffante, l'Amazonie quoi. C'est une ville qui a subit le boom du caoutchouc à partir de 1880. 370 000 habitants pour environ 300 000 motos-taxis. J'avais soigneusement réservé un lit en "dortoir" dans une auberge, une première pour moi afin de faire face à l'explosion de mon budget au Pérou. Sauf que, en découvrant un dortoir d'une dizaine de personnes, dont la moitié de hippies, j'ai vite compris que je n'avais rien à foutre là. Après une soirée et une nuit catastrophique, j'ai préféré plier bagage. Il faut dire aussi que mon nouveau séjour en Amazonie a faillit tourner au cauchemar, me réveillant Dimanche avec de douloureuses crampes d'estomac et, c'est moche à dire, mais bon pour être honnête, une diarrhée explosive ! Inutile de préciser que ma santé est plus ou moins fragile actuellement, mais bon, quand on perd dix kilos en un mois, rien d'étonnant ;) 

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Dimanche après-midi, je suis rené de mes cendres (leconjugueur.lefigaro.fr). Changement d'hôtel, une chambre simple, trois fois plus cher que le dortoir de la veille, mais c'était ça où je passais le reste de la journée à faire des scooby-doo avec les hippies. Je me suis rendu au zoo et à la plage de Quistococha, à une bonne demi-heure de moto-taxi de mon hôtel. Ouais bon, j'aurais pu m'en passer, je ne prendrai pas la peine d'y écrire une ligne, les péruviens y viennent surtout pour aller se baigner dans le rio, c'est un peu le "La Madine" d'Iquitos. En revenant en ville, je ne vous cache pas que j'ai cherché la raison qui m'avait poussé à venir ici. D'autant plus que 90% des touristes qui viennent à Iquitos le font pour se rendre dans la selva plusieurs jours. Sauf que moi, j'y ai déjà passé trois jours en Equateur, et au prix des excursions, je n'en vois pas plus l'intérêt que ça. Alors qu'est-ce que je fous là ? Je trouverai la réponse Lundi.

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En effet, aujourd'hui, j'ai obtenu totalement ce que j'étais venu chercher. Après avoir une nouvelle fois changé d'hôtel, je suis parti en "barque à moteur" toute la journée accompagné d'un jeune guide. Première volonté, naviguer sur l'Amazone. Seconde volonté, faire des câlins à des animaux que je n'ai jamais approché. Les photos parlent d'elles-mêmes. Mais en prenant des paresseux dans les bras, j'ai là réalisé un rêve, ces bêtes m'attirent depuis des années, j'en avais des frissons, même l'anaconda à côté ne m'a fait ni chaud ni froid :) Dans mon enfance, j'ai toujours été scandaleusement ridicule à la pêche, mais là je pourrai quand même me vanter d'avoir choppé trois piranhas, et de les avoir bien sûr bouffés par la suite ... c'est qui le papa ?

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13 décembre 2013

Cafayate

Du Vendredi 6 décembre au Dimanche 8 décembre

Le "report" de Vendredi va être bref, ce ne fut qu'un enchaînement de bus et d'attentes. J'ai en effet dû retourner à Salta pour ensuite prendre un bus pour Cafayate (départ à 9h et arrivée à presque 22h). Ah j'aurais bien pu rejoindre cette dernière directement de Cachi, oui, si j'en avais eu dans le pantalon, car une parcelle entre je ne sais plus quel et quel bled n'est desservit par aucun bus et qu'il faut donc se résigner à faire le truc avec le pouce là, enfin bon le bordel qui ne marche jamais avec moi. Nan pis c'est plus de mon âge les conneries là, il m'est plus aisé d'allonger les billets et d'attendre que les choses se passent tranquillement le cul assis.

J'ai été contraint de changer d'hôtel Samedi matin, je ne vais pas m'étaler sur les raisons car on va encore me prendre pour un asocial. Mais ce fut néanmoins un choix très judicieux. Alors oui, Cafayate c'est une ville connue pour ses vignobles, ses nombreuses bodegas (endroits où l'on peut se foutre la race au pinard) mais surtout pour sa proximité avec la magnifique Quebrada de Las Conchas.

Samedi en fin de matinée, je me suis rendu le long du Rio Colorado pour une agréable balade de plusieurs heures. On prend les mêmes et on recommence, le tout s'est fait dans le coeur d'une vallée bordée de cactus avec la rivière à traverser une paire de fois en essayant de ne pas foirer son coup, un vrai plaisir. Il y avait plusieurs endroits où l'on pouvait se baigner mais j'avais omis de mettre un slip ce jour-là, et je n'avais très franchement pas envie de souiller le seul short de mon voyage.

Par la suite, un lourd dilemme s'est offert à moi. Je voulais à tout prix me rendre le lendemain dans la Quebrada de Las Conchas et j'avais prévu à la base de le faire en VTT, me faire déposer le matin par un bus et me taper 50km à la force de mes ridicules mollets. Mais ce qu'il faut savoir à Cafayate, c'est qu'il fait comme à Salta une chaleur à crever, et qu'il est surtout fort possible de se ramasser un orage à la gueule d'un moment à l'autre. J'ai donc laissé ma fierté de côté et suis passé par le biais d'une agence, le tout pour quasiment le même prix que la location du vélo et le trajet en bus. Je suis donc parti Dimanche en mini-bus et en pur touriste, mais pour un parcours de 6h tout de même, je n'ai pas eu l'impression qu'ils se foutaient de notre gueule sur les temps d'arrêts contrairement à ce que j'avais pu lire sur internet. Je ne vais pas m'éterniser là-dessus, les photos sont là pour ça. Cette journée sonnait le glas de mon séjour dans le nord-ouest argentin, avec ses quebradas et ses paysages arides. Même si j'en ai pris plein les yeux pendant deux semaines, et au risque de paraître culotté avec ce que vous subissez en France, j'avoue en avoir un peu ras-le-bol de toute cette chaleur. La Patagonie approche, j'ai hâte !

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19 décembre 2013

Puerto Varas

Du Lundi 16 décembre au Mercredi 18 décembre

Après m'être tiré une balle dans le pied en clashant Valparaiso, je vous avertis tout de suite, je vais légèrement sucer Puerto Varas. Vindieu qu'elle bol d'air pur, ce bled c'est un peu comme Pierre-Percée mais en mieux. Il est situé au bord du lac Llanquihue, qui est lui-même dominé par le volcan Osorno, qui est quant à lui l'Olivier Mine des volcans. J'entends bien sûr par là qu'il est sexy comme jamais, simple mais efficace, comme Olivier quoi.

Alors je suis arrivé Lundi à Puerto Varas après une nuit de bus odieuse depuis Valparaiso. Le trajet avait commencé par un malentendu, il n'y avait pas de service à bord, donc pas de bouffe ni de boisson. Là où en Bolivie il te casse les couilles un quart d'heure après le départ pour que tout le monde puisse bouffer aux restos, au Chili tu te contenteras d'un paquet de Crunchips en guise de repas. Nan mais faut avouer que les nuits dans le bus c'est quand même à chier, nan mais faut le dire, surtout si t'es dans mon cerveau et que tu te réveilles toutes les demi-heures en sursaut pour vérifier qu'on ne t'as pas chourave ton sac ou pour le coup, ton paquet de Crunchips. Peu importe, en arrivant à destination, j'ai vite constaté que je n'allais pas me faire chier. La ville est plutôt choupinette avec son faux-air de patelin des Alpes, mais surtout grâce au lac, qui permet d'admirer les volcans (car il n'y a pas qu'Olivier) ayant l'air de sortir de l'eau, le cul posé sur un gros cailloux en savourant un des meilleurs Pepsi de la région, nan sérieux c'est le pied !

Mardi ce fut journée marche. J'ai pris un bus pour Petrohué duquel j'ai sauté six bornes avant pour aller visiter des chutes d'eau payantes, mais bon c'était mignon, surtout avec la vue sur les volcans, j'ai tout de même vite déserté avant de me faire piétiner par un ramassis d'élèves en classe verte. Bon par contre, les six kilomètres jusqu'à Petrohué en plein cagnard, c'était moins fun. J'ai tout de même trouvé le moyen de laisser passer deux bus sans avoir le reflex de lever ma main. C'est à ce moment là que des bestioles ont décidé de foutre en l'air mon agréable journée. Je dis des bestioles car je ne sais pas ce que c'est, je dirais un sombre mélange de scarabée et de moucheron, avec un zeste de bourdon. Bref, de la saloperie qui fait régner la terreur chaque année pendant un mois d'après mes informations, elles te suivent sur une centaine de mètres pour t'arracher un bout de peau. La suite, ce fut une balade de quelques heures au pied du volcan Osorno, rien à dire de plus à part que c'était top, vraiment top.

Ah oui, j'ai failli oublier, je n'ai pas répondu à la question du dernier article, suis-je en Patagonie oui ou merde ? Eh bah je n'en sais foutre rien. Apparemment, ce serait ambiguë puisque géographiquement Puerto Varas ne s'y situe pas, mais commercialement ... si ! :) Mercredi, journée repos avant mon départ le lendemain pour Bariloche, en Argentine. J'ai profité du temps, de la chaleur et de la plage, ouais c'est bientôt Noël ici ...

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11 janvier 2014

Punta Arenas

Samedi 4 janvier et Dimanche 5 janvier

L'après Torres del Paine, je pense que je m'en souviendrai toute ma foutue vie. La première étape, celle de retrouver un peu de punch, fut plus ou moins réussi. C'est même plein de bonnes volontés que j'ai débarqué à Punta Arenas (un peu comme si j'avais échappé à la mort quelques jours plus tôt), une ville sans charme où le centre-ville est plutôt resté désert pendant mes deux jours de visites. Enfin visite, c'est beaucoup dire, tout le monde sait que je ne me donne même plus cette peine ;) Bref, c'est ici que le bon Dieu a choisi de me punir de toute la pourriture qui sort quotidiennement de ma bouche, mais par un autre endroit ... Je crois que jamais auparavant je ne m'étais autant tordu de douleur, en pleine rue de surcroît. Quelle pouvait être la source de cette seconde turista en moins de trois mois ? Je n'ai pas cherché bien loin : les litrons d'eaux de la rivière qui avaient constitué mon abreuvage ces quatre derniers jours. Je pourrais passer pour un sombre idiot, mais je vous jure qu'on m'avait certifié (les bouquins aussi) que cette dernière était potable. Mais d'après la gérante de l'hôtel, certains estomacs ne la supporterait pas ... je crois que j'en ai fait les frais. Les toilettes s'en souviendront longtemps, la meuf qui espionnait derrière la porte aussi, il ne faut avoir honte de rien.

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Dimanche, mon transit en voie de guérison, je me suis rendu à la Pingüinera de Seno Otway. En faite, c'est un peu la pingüinera du pauvre, celle du riche, la Isla Magdalena, coûte un rein. Alors il ne faut pas s'attendre à voir des pingouins, vu que ce sont des manchots. La plupart des gens font l'amalgame, ce qui m'a valu de pouvoir ramener ma science auprès de quelques personnes (cela cinq minutes après avoir placé la côte d'azur à la frontière espagnole). Instant culturel : les pingouins vivent dans l'hémisphère nord et peuvent voler, les manchots vivent à l'hémispère sud et ne volent pas. 10000 petites bêbêtes sont recensés à Seno Otway, j'ai dû en voir 40 à tout casser, une quenelle de plus ou de moins ... (ah non merde je peux plus l'utiliser ce mot là ;). J'en ai donc conclu que le manchot ne branle rien de la journée, qu'il passe son temps à se faire les plumes et à aller piquer une tête ou deux dans la piscine. 

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Voilà, le Chili s'est terminé, Punta Arenas était ma dernière destination. J'avais lu que ce pays était le plus développé d'Amérique du sud, je pense que niveau organisation et courtoisie ... c'est pas faux !

28 janvier 2014

Foz do Iguaçu

Dimanche 20 janvier et Lundi 21 janvier

Changement de pays, changement d'heure et surtout changement de langue ! Bienvenue au Brésil et au portugais. Jusqu'ici, avec l'espagnol tout se passait bien, mais désormais, que je sois au Tadjikistan ou au Brésil, c'est la même merde. J'ai eu beau apprendre les cinq phrases les plus courantes en portugais, je ne dois pas avoir assez de cheveux sur la langue parce que personne ne me comprends. "Eu desejo uma Coca-Cola por favor", "Coca ?", "euhhhhh ....(je pointe timidement mon doigt en direction du Saint Graal) ; "um refrigerante ???", ouais ça doit être ça ... Pourtant, le portugais quand tu le lis, t'as l'impression que c'est un vulgaire espagnol avec des lettres en plus ou en moins, mais le comprendre et le prononcer c'est une autre histoire. Bon là pour le coup j'étais à la frontière, une bonne partie des autochtones parlent espagnol donc tu peux toujours tenter le coup, "Eu não falo portugues ... euhhh hablas español ?". Tiens, j'ai envie d'enchaîner direct avec une anecdote, sinon après je vais l'oublier, je crois qu'au Brésil il y a dû avoir une importante campagne de soins dentaires étant donné le nombre de chemins de fer qu'il y a dans la bouche des jeunes adultes. Quand je pense qu'en France on me demande 3000 euros pour arranger le bordel qui me sert de chicots, j'ai bien envie de plier bagage. Bon, revenons-en à nos moutons, je suis au Brésil, je ne parle pas la langue et il fait comme à l'accoutumé une chaleur démoniaque.

Alors Foz do Iguaçu, c'est quand même plus de six fois Puerto Iguazu, et c'est donc difficile d'échaper aux bus pour devoir se rendre à tel ou tel endroit, à 3 reals chaque déplacement ça en devient vite gonflant . Si je suis là, c'est pour aller visiter les chutes du côté brésilien, bien que la tendance affirme que le côté argentin est plus mieux, je voulais en avoir le coeur net. En faite, je ne saurais pas répondre à cette question, c'est différent mais tout aussi impressionant et magnifique. Donc au final je m'en tape, sérieux les deux côtés sont mortels et puis point barre. Par contre, contrairement à l'Argentine, la visite des chutes au Brésil est vite réglée puisqu'il n'y a qu'un parcours, c'était pas plus mal, j'étais crevé et trempé de sueur.

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Lundi, embarquement pour Rio de Janeiro pour de très longues heures de bus, le dernier long trajet. Au final mon "voyage" est en quelque sorte déjà terminé, vu que sérieux Rio, ça sera plutôt des "vacances" qu'autre chose :) L'excitation est grande ...

ps : Si ça intéresse quelqu'un, avec quatre mois de retard, j'ai enfin foutu toutes les photos d'Equateur dans la rubrique correspondante ;)

31 octobre 2013

Estoy en Bolivia !

Dimanche 27 octobre et Lundi 28 octobre

Me voici en Bolivie après un nouveau trajet interminable d'Arequipa à Puno puis de Puno à Copacabana, j'étais à deux doigts de foirer la correspondance. Bon, changement de pays mais pas de changement de paysage pour le moment vu que je suis de l'autre côté du lac Titicaca. Par contre, changement de prix radical, la Bolivie ça coûte que dalle ! Copacabana, c'est une ville touristique où les hippies ont trouvé refuge, donc tu ne peux pas aller bouffer tranquillement sans te sentir obligé de donner une pièce (arf oui, je n'ai pas envie de passer pour un monstre) pour je ne sais quelle prouesse, souvent musicale. Sinon à part ça, si t'enlèves le lac Titicaca, la ville est moche.

Avant de vous énumérer ma journée de Lundi, j'aimerais quand même conclure un peu mon aventure au Pérou. Alors voilà, si vous avez lu le premier post sur ce pays que j'avais écrit avant de partir, j'étais persuadé que j'allai ne cesse de me faire enfiler. Et bien je peux fiérement dire que ormis l'oubli puis le vol de mes lunettes de soleil (qui a très bien pu être l'oeuvre d'un gringo), j'ai passé le chapitre Pérou avec brio. J'avais lu que les péruviens étaient froids et distants, je les ai trouvés super sympas et toujours prêt à rendre service. J'avais lu que ce pays craignait un peu, je ne me suis jamais senti en insécurité (bon après j'ai tenté de faire preuve d'une prudence irréprochable). J'avais lu que c'était bon marché, j'ai quand même prix une claque par rapport à l'Equateur, même si pour un européen c'est évidemment très accessible. Bref j'ai passé un mois formidable avec énormément de rencontres, dont la majorité ... française ;)

Lundi matin, j'ai pris le bâteau pour me rendre à l'Isla del Sol, la plus grande île du lac Titicaca. Au programme, une rando d'environ trois heures du Nord de l'île jusqu'au Sud. Les paysages sont exceptionnelles, à chaque fois que je contemple cette eau, j'ai vraiment du mal à imaginer que ce soit un lac.  Les chemins incas qui traversent l'île ajoutent encore un peu plus de beauté à ce lieu. Après je trouve que ça ne change pas énormément de l'île d'Amantani au Pérou, sauf que c'est deux fois plus touristiques. On y trouve un nombre incalculable d'hôtel et de resto, même si ça reste très typique, et surtout très calme, on aurait presque envie de venir y passer sa retraite. Le ponpon revient toutefois à de prétendu ruines incas qui ne laissent en faite apparaître que de vulgaires tas de cailloux, quand on voit la qualité des murs de cette même civilisation dans Cusco, franchement on ne me fera pas avaler que ce n'est pas un attrape-touristes ;)

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5 octobre 2013

Laguna Churup et escale à Lima

Jeudi 3 octobre et Vendredi 4 octobre

Ah qu'est-ce qu'il fût presque parfait ce Jeudi ! Je m'en allais avec quatre autres français à la découverte de la Lagune Churup, à 4450 m d'altitude. S'y rendre n'a pas été de tout repos, après un combi de Huaraz à Llupa, suivit d'une bonne heure de marche jusqu'à Pitec, c'est 2h30 de montée que nos jambes allaient se taper, dont une petite partie en mode Sly dans Cliffhanger. Bon, j'ai l'impression que c'est moi qui en chiait le plus, mais heureusement l'expérience m'a appris à faire diversion, en prétextant par exemple un lacet défait ou encore un paysage susceptible d'être pris en photo, ça marche à tous les coups. Au final, le lac vallait vraiment mes trois crises d'asthme et le décès de ma cuisse gauche, surtout qu'il faisait soleil et pas trop froid. Bref, encore une jolie lagune d'altitude et qui contrairement à celle de Paron avant-hier, s'est méritée par plusieurs heures de marches. J'ai surtout passé une bonne journée avec quatre français cool à qui j'ai pu exposé toute l'étendue de ma diarrhée verbale.

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Le soir, j'ai été mangé avec un couple de français rencontré à Vilcabamba un hamburger dans un restaurant dont je tairai le nom par peur des représailles. Ceci car j'ai honteusement souillé de mon vomi à trois reprises les toilettes de l'auberge. Si on y ajoute la nuit épouvantable de mon estomac et mes deux heures de sommeil, on peut sincèrement dire que je n'avais pas touché le fond à ce point depuis un bon moment. Le pire, c'est qu'à l'heure où j'écris cette tirade pittoresque, je ne suis pas encore tout à fait rétabli. Et je tiens à féliciter du fond du coeur le péruvien qui a subit pendant huit heures de trajet (de Huaraz à Lima) mes renvois pestilentiels. Je peux vous dire qu'on a frôlé la deuxième consultation chez le médecin, même si tout peut encore arrivé ;) A Lima je suis hébergé dans une chambre d'hôte, où je peux y apprécier le français quasiment parfait et la sympathie d'Arturo et de sa soeur Carmen. Je ne vais y passer toutefois qu'une seule nuit car je prends l'avion demain midi pour Iquitos en Amazonie, la plus grande ville accessible uniquement par voie aérienne ou fluviale. Je vais passer 4 jours là-bas, pour une fois sans n'avoir rien planifié, mais je ne devrais pas m'ennuyer ...

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16 octobre 2013

En route pour le Machu Picchu ...

Du Dimanche 13 octobre au Mardi 15 octobre

Comme je l'ai dit précédemment, il y a plusieurs façons de se rendre au Machu Picchu, j'ai décidé de choisir celle qui faisait le plus routard, à savoir celle sur deux jours (bon le "vrai" le fait en une journée), qui permet surtout d'économiser un paquet de fric. Ainsi, j'ai pris un combi Dimanche de Cusco à Santa Maria, 4h30 de route. Un trajet proche du calvaire où j'ai dû supporter les ébats amoureux d'un couple d'une quarantaine d'année assis à côté de moi, à l'âge là c'est franchement répugnant. Pis il faut savoir qu'un péruvien au volant ne frêne pas quand il roule sur une route perturbée par les glissements de terrain, donc forcément cela se termine en crevaison, le tout à vingt minutes de l'arrivée, c'est moche. J'ai ensuite pris un taxi pendant trois quart d'heure pour me rendre au village de Santa Teresa. J'y ai rencontré un couple de français de bonne compagnie qui faisait le même parcours que moi.

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Lundi, pour la première fois, j'allais me coltiner tous mes sacs durant toute une journée de marche. Pour se rendre à Aguas Calientes, dernier village avant le Machu Picchu, il est possible de faire la route depuis Santa Teresa en combi jusqu'à Hydroelectrica (une centrale hydroélectrique, rien de plus) et ensuite de se taper trois heures de marches. Sauf que mon couple de français, un peu plus téméraire que moi, voulait se taper le trajet jusqu'à Hydroelectrica à pied, deux bonnes heures de marches. Toujours dans l'optique de passer pour un vrai mec, j'ai accepté de les accompagner. On va dire que tout s'est bien passé jusqu'au deux dernières heures (sur cinq c'est pas si mal), parce que tu as beau avoir un sac qui coûte un rein, tu as quand même le dos démonté à la fin de la journée. Je pense que si les russes foutaient une bombe sur le Machu Picchu, Aguas Calientes ne serait plus. C'est vraiment le village le plus touristiquement honteux que j'ai vu depuis le début de mon voyage. C'est ce genre d'endroit où si tu veux t'en sortir financièrement, il vaut mieux passer une semaine au Cap d'Agde en plein mois d'Août.

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Mardi, entre ce que j'avais prévu et ce qu'il s'est passé, il y a en une matinée toute la connerie que j'ai pu amasser ces dix dernières années. 4h10 du matin : je réveille le groom de l'hôtel afin qu'il garde mon gros sac toute la journée, désolé ; 4h15 : j'achète un casse-dalle à 10 soles (le même prix que dans un aéroport, hmmm), un chien m'aperçoit et prévient trois de ses potes, il me suivront pendant un quart d'heure ; 4h20 : en route pour affronter le chemin qui mène aux je ne sais plus combien de marches menant elles-mêmes à l'entrée du Machu Picchu, je tiens vraiment à prendre cette option ; 4h25 : je me rends compte que j'ai oublié de prendre ma lampe frontale, le trajet étant impossible sans ; 4h30 : je me rends compte que j'ai oublié de prendre mon billet d'entrée pour le Machu Picchu ; 4h35 : étant franchement gêné à l'idée de réveiller une nouvelle fois le groom, je tente l'impossible, entrer dans un commissariat et demander à un policier d'emprunter son ordinateur afin de rechercher mon billet sur internet pour l'imprimer, sans succès malgré la coopération de l'agent ; 4h45 : je réveille de nouveau le groom ; 4h50 : je ne sais pas pourquoi, mais il est dans ma tête trop tard pour se rendre à pied au site du Machu Picchu, je décide de prendre le bus de 5h à 50 soles l'aller-retour, je suis au fond du gouffre ... ah, j'allais oublié, 6h15 : je me rends compte que j'ai omis de recharger mon appareil photo, le temps et les photos sont comptés, je le regretterai par la suite quand le site se dégagera.

 

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Ah le Machu Picchu, un site Inca découvert il y a seulement une centaine d'année et qui fait parti des sept "nouvelles" merveilles du monde. La vue sur la cité et le Wayna Picchu (la grosse montagne sur les photos) est vraiment bluffante et à la hauteur de mes espérances. J'ai eu de la chance, en arrivant à 6h, le site était dégagé, une demi-heure plus tard, tout était plongé sous la brume. Je me suis même surpris à regretter de ne pas avoir pris de guide pour en apprendre un peu plus sur le lieu et sur les Incas, moi qui après Chan-Chan avait ouvertement craché sur les sites archéologiques, c'est vous dire la magie du Machu Picchu. Cet enfoiré de brouillard a quand même à moitié foutu en l'air mon ascension du Wayna Picchu. Je n'ai tout bonnement rien vu du départ jusqu'au sommet, moi qui aurait une nouvelle fois dû souffrir de mon vertige ... Vers midi, le Machu Picchu était enfin dégagé, mais l'afflut touristique étant devenu insupportable, je suis retourné à Aguas Calientes et ces prix démesurés, adieu.

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22 octobre 2013

Lac Titicaca

Du Vendredi 18 octobre au Lundi 21 octobre

Je n'ai absolument rien à dire sur la journée de Vendredi qui fut consacré à glander sur internet (j'ai d'ailleurs réduit mon retard à un mois sur les photos du blog), et encore moins sur celle de Samedi où j'ai passé sept heures de trajet interminable de Cusco à Puno. Alors Puno c'est une des principales villes (avec Copacabana en Bolivie) où l'on a accès au fameux lac Titicaca. Ce dernier est censé être le plus haut lac navigable au monde (3812m d'altitude), il est partagé entre le Pérou (à 80%) et la Bolivie.

Ainsi, je suis parti Lundi pour une excursion de deux jours (en groupe avec une agence) sur deux îles du lac Titicaca. Dans un premier temps nous nous sommes arrêtés sur les îles flottantes d'Uros, et à part rencontrer des femmes voulant à tout prix nous faire dépenser notre fric et des gosses quémandant 1 sole pour faire une photo, je n'ai pu apprécié que le contact de mes pieds sur l'assemblage de roseaux qui constitue les îles. Nan franchement autant vous dire que c'était mal parti, parce que niveau attrape-pigeon là c'était le pompon. 

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Bon la suite est plus cool, nous avons débarqué trois heures plus tard sur l'île d'Amantani où je me suis retrouvé dans une famille avec Daniel, un espagnol bien cool (bon logique il vit en Australie). L'intérêt principal de cette excursion est de passer une nuit chez l'habitant, et pour le coup de partager aussi plusieurs repas. Il me serait impossible de me souvenir d'un seul des noms des quatre personnes de cette famille, mais je me souviendrai toujours de leur accueil et de leur gentillesse. J'avais toutefois pris soin de leur apporter du Viandox et du PQ en guise de cadeaux, ça ne pouvait que bien se passer ;) S'en est suivi cette balade jusque dans les hauteurs de l'île, avec une vue magnifique sur le lac et sur les sommets boliviens, ainsi qu'un coucher de soleil exceptionnel. Le soir nous étions invités à la boom du village, qui n'est que purement touristique mais qui a le mérite de nous y voir fagotés comme les autochtones. J'aurai vraiment souhaité retourner la salle des fêtes, mais je me suis contenté de la bonne vieille farandole, plus adaptée à mon niveau de danse. 

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Lundi, nous avons visité l'île voisine de Taquille. Tout comme sur Amantani, le calme y règne, et aucuns klaxons insupportables de taxis ne viennent perturber cette tranquilité, Dieu merci. Au programme, balade sur l'île (qui je trouve a un faux air de Provence), explication des us et coutumes, dégustation d'un repas typique (des truites soi-disantes pêchées dans le lac, ou tout bonnement achetées surgelées en ville, après tout nous sommes des touristes ;) Bref, si on met de côté les îles Uros, j'ai vraiment passé deux bonnes journées avec de nouveau des cultures très éloignées de la mienne. J'irai probablement visité la semaine prochaine l'Isla del Sol, la plus grande île du lac Titicaca, du côté Bolivien. 

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20 août 2013

A 2 semaines du départ ...

Ça devient bon, les jours défilent à grande vitesse et je n'arrive toujours pas à réaliser que je vais partir si loin dans si peu de temps. Peut-être qu'après mes quatre jours de travail restant, je verrai les choses sous un autre angle :) Par contre mes crises d'hypocondrie sont à leur paroxysme, mais ça rien d'étonnant ;)

Bon sinon, du changement dans mon itinéraire ! M'étant sérieusement embourgeoisé ces derniers temps, j'ai décidé d'écourter mon séjour dans le Nord-Ouest du Pérou pour me rendre cinq jours à Iquitos, en Amazonie péruvienne (dans le Nord-Est du pays). Iquitos, c'est la plus grande ville du monde inaccessible par la route, seulement par voie aérienne ou navale. J'ai donc pris un billet d'avion aller-retour pour pas trop cher au final, ainsi qu'une seconde boîte de Malarone, et de nouveau une bonne claque dans la gueule.

A deux semaines du départ, c'est aussi premier test officiel de mon sac à dos rempli. Et je suis pour ainsi dire plutôt satisfait. J'obtiens un total de 15,8 kg (11,8 kg le gros sac et 4 kg le petit), c'est un peu plus que ce dont j'avais prévu mais c'est tolérable. J'ai voulu tester l'ensemble sur un footing d'une demi-heure, mais par excès d'orgueil, je me suis dégonflé. Bref, cette véritable chienlit ci-dessous rentre glorieusement dans mes deux sacs. Faut dire aussi que ma colocataire et amante a fait tout le boulot, pas que je sois tire-au-flan non, mais juste incompétent ...

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23 juillet 2013

Ce que j'attends du Pérou ...

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Qui ne se souvient pas de Zorrino, le petit indien Quechua dans l'album de Tintin "Le Temple du Soleil" ? (bon j'avoue j'ai recherché son prénom sur internet ... pis merde j'avoue aussi que j'étais encore persuadé il y a une demi-heure qu'il était mexicain ;) Bref, je crois que ce fut ma première "connexion" avec le Pérou. N'empêche, il nous aura fait voyager ce Tintin étant gosse ...

Alors au Pérou, paraît que si tu ne te fais pas enfiler, c'est que soit tu es complètement demeuré pour ne pas t'en rendre compte, soit que t'es Péruvien (et encore) ! Certes, j'admets qu'on a souvent dit de moi que j'étais "bête à manger du foin", pire, que j'étais "l'idiot du village", mais bon ... Il faut dire que je suis un peu adepte du "Moi cocu ? M'en tape tant que je ne le sais pas ..." C'est une sorte de façade quoi, un peu à l'image d'Eve Angeli ayant déclaré : "Je ne suis ni stupide, ni nunuche".

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Plus sérieusement, le Pérou est pour la plupart synonyme d'Empire Inca, de vestiges et de ruines pour le moins curieux et impressionnants (bien qu'il y ait également des sites Incas dans les autres pays que je vais visiter). A commencer par le mondialement connu Machu Picchu, considéré comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde, et qui je pense sera une des plus belles choses que je verrai dans ma vie (après le fameux "Zidane-Brésil" de 2006, cela va de soi). En sus de cela, ce pays me permettra de continuer ma longue quête à la découverte de nombreuses lagunes en altitude (Paron, 69, Churup) mais également de celle de Huacachina, une oasis au milieu de dunes de sable, où je pourrai niaisement me prêter aux joies des roulés-boulés. Il faut reconnaître que cette dernière est un must niveau produit touristique, mais pas plus que les lignes de Nazca, grandes figures tracées sur le sol et prétendu fruit de la civilisation du même nom, où l'on peut identifier divers animaux ... bref, certainement le coup du siècle pour les américains ! Au programme également, un trek de plusieurs jours dans le Cañon de Colca, le deuxième le plus profond au monde avec 3400m. Un trek probablement en solitaire, donc un énième échec ... Ce voyage au Pérou sera aussi l'occasion pour moi de séjourner avec des autochtones sur deux îles du renommé lac Titicaca (Amantani, Taquile), le plus haut lac navigable du monde. Un mois palpitant en perspective :)

29 octobre 2013

Arequipa

Mardi 22 octobre et Mercredi 23 octobre

En arrivant Mardi à Arequipa, j'étais loin d'imaginer ce qui allait se passer en une seule journée. Tout d'abord, que dois-je penser d'une situation où un homme d'une soixantaine d'années (faisant en l’occurrence parti du crew de l'hôtel) me demande de lui "étirer le dos" à l'abri des regards et surtout de ne le dire à personne ? De plus, que dois-je comprendre lorsque cette même personne me propose de laver tout mon linge en prenant bien soin de le rincer et de l'essorer sept fois afin de certainement passer plus de temps à discuter avec moi ? Il a probablement dû me trouver cool ... D'ailleurs l'équipe de l'hôtel toute entière avait l'air cool, peut-être même trop, du moins c'est ce que je me suis dit en arrivant. Tellement cool que personne n'a vu ou trouvé les lunettes de soleil que j'ai oublié pendant une heure près du comptoir de la réception (je n'accuse personne, ni les routards présents sur les lieux du crime). Bon sur le coup-là j'avoue avoir merdé, mais ça restera le premier truc que je me suis fait chourer, et pas n'importe lequel ...

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Pour le coup, j'ai préféré mettre les voiles Mercredi vers un autre hôtel à deux ou trois pâtés de maisons. J'ai passé une partie de la matinée à trouver une agence pour faire un trek de trois jours dans le Canyon de Colca. Les agences ne manquent pas à Arequipa, c'est le moins que l'on puisse dire, mais sans bien comparer les prix, tu peux vite te faire berner. Par exemple, pour le fameux trek, j'ai pu observer une fourchette de prix allant de 130 soles à 220 soles, avec une moyenne à 150 soles. Pourquoi ? Pour la qualité du service m'a-t-on répondu ... sauf qu'il faut savoir qu'au final tu peux te retrouver dans le même groupe avec des personnes d'agences différentes, et aux prix différents (c'est ce qui m'est arrivé à Puno pour le lac Titicaca). Donc un conseil, prenez la moins cher, ça m'a plutôt réussi sur le coup-là, ils sont fort ces péruviens ! J'ai ensuite passé l'aprem à visiter la ville, qui a principalement l'honneur de proposer un Mc Do, un Burger King, un Pizza Hut et un KFC, ceci dans la même rue et les uns à côté des autres, j'ai adoré Arequipa. J'aurais tout de même pu rendre visite à Juanita, la momie d'une jeune fille sacrifiée par les incas en offrande aux Dieux découverte il y a une vingtaine d'années au sommet du volcan Ampato, mais par radinerie, je ne l'ai pas fait. Arf oui, en cette fin de séjour au Pérou, à la manière d'Aulas ou de l'ASNL, c'est opération dégraissage financier ...

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