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El Pozzolino en Amérique du sud
28 septembre 2013

Estoy en Peru !!!

Vendredi 27 septembre 

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Un message rapide pour vous annoncer que je suis enfin au Pérou, après 9h de trajet (avec une bonne heure pour les formalités de migration) depuis Loja. Je vais donc passer une nuit à Piura, où je n'ai jamais eu aussi chaud depuis le début de mon voyage. Depuis les environs de la frontière, les paysages ont bien changé, très secs et peu fournis. Une fois débarqué au Pérou, on se rend tout de suite compte qu'on est dans un autre pays, avec entre-autre toutes ces motos-taxis et également ces taxis ridicules du style R5. Pour le moment, les gens me paraissent aussi agréables qu'en Equateur, pour le moment ... mais sont au moins aussi tarés sur la route. Un fait important, j'ai réussi à retirer de la thune dans le premier distributeur venu, c'est bon signe, encore un big big-up à Banco del Austro en Equateur pour les papillons dans les testicules à chaque retrait autorisé. Ce soir j'ai fait la connaissance d'un garçon et d'une fille dans un fast-food près de mon hôtel, la fille m'a ensuite conduit jusqu'à l'Alliance française de Piura, c'était un peu sa façon de me faire comprendre de retourner dans mon pays ;) Tout comme en Equateur, un groupe de rock chrétien était entrain de foutre la guerre sur une place de la ville. Le coup dur c'est que je reprend déjà le bus demain pour Trujillo, à 6h de route. C'est pas évident, mais je n'ai pas le choix, Piura n'est qu'une vulgaire étape sur mon parcours ...

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27 septembre 2013

Loja et Vilcabamba

De Mardi 24 septembre à Jeudi 26 septembre

Ceci va très certainement être le message le plus inutile depuis le début de ce blog, tellement je n'ai rien foutu ces trois derniers jours. Mais bon, je vais tant bien que mal essayer de le rendre un minimum alléchant. Mardi, je suis arrivé à Loja après 4h de bus depuis Cuenca. Loja, c'est une ville où il n'y a pas ma foi pas grand chose à faire, à part se rendre au Parc National Podocarpus à quelques kilomètres de là, mais bon, à l'heure où j'y serais arrivé, ça n'en vallait pas la peine. Je suis donc monté jusqu'au mirador de l'université, où il y a une belle vue sur la ville, mais surtout où on y découvre un endroit vraiment agréable pour étudier. Sur le coup, je me suis même tâté à reprendre mes études, peut-être que dans une université de ce genre, je n'aurai pas foiré ma vie professionnel, ça ne se joue à rien ... Le début d'un labial viendra cependant ternir cette journée, après mon infection et mon coup de soleil, autant vous dire qu'il m'a fallu un mental de guerrier pour ne pas tout plaquer !

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Mercredi fut physiquement une des journées les plus difficiles de ma vie. Si on met de côté la taille monstrueuse de mon "feu sauvage", il reste le dénouement inattendu de mon coup de soleil qui a décidé de se faire la malle en lambeaux de peau. Nan franchement on peut dire que la vie a été dure avec moi ce jour-là. J'ai pourtant trouvé le courage de me rendre à Vilcabamba, surnommé "la vallée des centenaires". En effet, il semblerait qu'il ne soit pas inhabituel que les habitants de ce grand village vivent plus de 100 ans, certainement grâce à la qualité des produits consommés, le mode de vie, le climat etc ... J'ai même croisé un vieillard m'affirmant avoir 147 ans, mais il a dû essayer de me rouler dans la farine ;) Bon, du coup Vilcabamba est rempli de touristes, de vieux bourges et de hippies, mais ce qui n'empêche pas de s'y sentir vraiment bien. Du coup j'avais décidé de me faire une balade jusqu'au Cerro Mandango, qui promettait d'être palpitante. Bien entendu, j'ai mis plus d'une demi-heure pour trouver le chemin qui menait au chemin pour s'y rendre. Le sort s'acharnant, un chien complètement ahuri a décidé de me foutre la trouille de ma vie en m'agressant verbalement, mais à quelques centimètres de moi (à trois bon mètres). J'ai vu la rage dans ses yeux, je pense sincèrement que si un enfant n'était pas venu à mon secours, il y aurait eu mise à mort. Ne trouvant jamais le bon chemin, j'ai préféré rentrer à l'hôtel. La suite fut plus captivante, ayant rencontré deux couples, un français et un autre franco-québecois (que j'avais déjà croisé à Otavalo), nous avons passé la soirée ensemble.

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Jeudi, je suis parti le matin sur les hauteurs de Vilcabamba, afin d'admirer un beau point de vue sur la vallée. Après, j'ai aidé des hippies à faire des colliers de perles, nan je déconne, manquerait plus que ça. En milieu d'aprem, retour sur Loja pour y prendre Vendredi matin un bus pour Piura, au Pérou. Nous y voilà, c'est la fin de mon séjour en Equateur, et le début d'un nouveau chapitre. Je tâcherai de faire un bilan de ces trois semaines, afin de ne pas entacher ce message davantage. Pour ma dernière nuit en Equateur, j'ai choisi un hôtel pour lequel j'affirme être le plus pourlingue de tous les endroits où j'ai pu dormir. Et je ne dis pas ça parce qu'il a tout d'un hôtel à tapins (faits avérés) ... ;)

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24 septembre 2013

Cuenca

Dimanche 22 septembre et Lundi 23 septembre

Dimanche, j'ai quitté Riobamba pour Cuenca, à 6h de bus au sud. Ce ne fut pas le meilleur trajet de ma vie, loin de là. Tout d'abord, il faut savoir que je me suis réveillé avec le visage digne d'un grand brûlé, je n'avais pas fait aussi fort depuis le monoï de l'an passé. J'ai déjà un peu de mal qu'on me reluque de la tête aux pieds quand je déboule avec mes deux sacs à dos, alors avec la gueule que je me ramasse, c'est limite invivable. Remarque, je passe un peu moins pour un gringo ... Pis c'est pas le tout d'avoir la face rouge écarlate, faut aussi que le moindre bâillement provoque l'effet d'un bon maillot chez votre esthéticienne préférée. N'empêche que dans ce bus, j'ai établi un nouveau record, celui de me retenir d'uriner pendant 5h consécutive, tout ça pour obtenir la jouissance extrême dans les chiottes répugnants du terminal de Cuenca, ça vallait franchement le coup. 

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Alors Cuenca, c'est une grande (3ème du pays) et belle ville, du moins pour les vieux, car il y a un nombre incalculable d'églises et de monuments historiques. Bref, de quoi me faire rester deux jours enfermés dans ma chambre d'hôtel ;) Nan franchement la ville est agréable, à l'ombre en tout cas, car j'ai fui le moindre rayon de soleil toute l'après-midi. Je suis parti lundi matin très tôt pour le Parc National Cajas à une quarantaine de minutes en bus de Cuenca. Je suis le premier touriste sur les lieux et un des gardiens me propose de faire un circuit de 3h30. Bon, j'ai du faire exprès de me perdre car sinon la rando je la bouclais en 2h. J'ai croisé quatre lamas, des types sympas, à qui j'ai généreusement proposé de ne pas me cracher à la gueule sous prétexte d'en faire régulièrement les frais dans mon pays. C'était vraiment une belle matinée, il faisait moche et froid, mais il n'a pas plu. Le parc est chouette, rempli de lagunes, les sentiers sont bien indiqués, même si la majorité des points d'informations en cours de route ont été vandalisé, certainement par ces enculés de lamas ... (lol)

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L'après-midi je me suis rendu au musée et fabrique des chapeaux de Panama. Malgré son nom qui aurait tendance à induire en erreur, son origine est bien équatorienne. Ils sont soit fabriqué à Montecristi, soit à Cuenca, les tissages étant différents selon le lieu (dont deux à Cuenca). J'ai passé un bon moment ... à discuter de foot avec un des employés :) Demain c'est reparti pour 5h de bus direction Loja, toujours plus au sud. Par contre j'ai remarqué que le prix des bus a considérablement augmenté depuis que je me rapproche du Pérou, ou alors je me fais encore une fois entuber ...

22 septembre 2013

Riobamba et le Chimborazo

Vendredi 20 septembre et Samedi 21 septembre

Un Vendredi en mode "day off", j'avais réellement besoin de laver tout mon linge dans un lavomatique car ce n'était plus possible, et surtout de prendre la peine d'acheter de la lessive car le coup du savon magique qui lave les vêtements c'est une des plus grosses fumisterie de l'histoire. J'en ai aussi profité pour me balader dans Riobamba, qui m'a surpris par sa taille, mais de laquelle on peut admirer le Chimborazo, le toit de l'Equateur qui culmine à 6268m d'altitude. Je me suis également permis une folie en allant dévorer des spaghettis bolognaise chez un rital, ce fut le plus beau moment de la journée, la bouffe équatorienne je n'en peux vraiment plus ! Je crois qu'une épidémie de grippe aviaire pourrait largement décimer toute l'économie du pays. 

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Samedi, après deux jours à ne rien branler, il fallait que je tape fort. J'ai donc décidé de partir tôt en direction de Pulingui San Pablo, un petit patelin pas très loin du Parc National du Chimborazo, à 45 minutes de Riobamba. C'est un village très pauvre aux conditions de vie difficile, qui fait du tourisme communautaire et dans lequel j'avais prévu à la base de passer une ou deux nuits, mais j'avais malheureusement été contraint de changer mes plans. Ainsi, j'ai été me balader dans les alentours avec une vue exceptionnelle sur le Chimborazo. Un plaisir saboté au bout d'un quart d'heure par une vilaine envie de déféquer, le tout sans PQ à disposition. Les feuilles de mon carnet de note m'ont sauvé la vie, mais je me suis du coup senti flasque une bonne partie de la matinée. 

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Après ne jamais avoir trouvé la route menant à la Piedra Negra (une autochtone m'avait conseillé de m'y rendre), j'ai décidé de faire demi-tour en direction du Parc National du Chimborazo. Les habitants du village croisés (d'une sympathie exemplaire) m'ont un peu refroidi en m'affirmant qu'il fallait une heure et demi pour s'y rendre à pied. Après mon échec de dimanche dernier à Baños, j'ai donc retenté l'auto-stop, qui s'est cette fois-ci avéré payant. En entrant dans le parc, à 4300 m d'altitude, l'atmosphère y est particulière. Un paysage totalement sec avec en face le majestueux volcan à la cime enneigée, j'ai l'impression d'être dans un autre monde. J'apprends que la seule route mène à deux refuges, mais qu'à moins d'être complètement siphonné, il faut entreprendre le trajet en voiture jusqu'au premier, à 4800m. Ce ne sont pas les touristes qui manquent, et un homme me fait signe de monter à l'arrière de son pick-up. Ce sont trois colombiens d'une quarantaine d'année qui, ayant payé un guide à l'entrée du parc, vont généreusement m'offrir la chance de partager avec eux l'ascension à pied jusqu'au deuxième refuge à 5000m d'altitude. Leurs gentillesses et celle du guide me touchent vraiment. Le sommet du volcan paraît à notre portée, l'endroit est magique, tout est rouge autour de nous, on se croirait sur la lune, même si je n'y ai jamais foutu les pieds. Nous avons poussé jusqu'à une petite lagune à 5070m, mon nouveau record, pour un asthmatique c'est pas si mal ;) 

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Les colombiens, décidément d'une bonté remarquable, me redescendront même jusqu'à Riobamba. J'ai toutefois pris soin de glisser 5 dollars au guide, qui m'avait d'ailleurs confié venant de la communauté de Pulingui San Pablo. Pour le coup, je regrette de ne pas y avoir au moins passé une nuit. A noter qu'à 5000m en plein soleil, j'ai quand même eu la délicatesse de ne pas me foutre de la crème solaire sur la gueule. Ce soir, j'ai eu aussi honte de sortir qu'en période "d'herpès labial", c'est pour dire. Arf pis oui, parler à des colombiens de "Pedro Almodovar" à la place de "Pablo Escobar", c'est un peu la loose, mais ça passe inaperçu. Demain Dimanche, départ en direction de Cuenca, à 6h de bus de Riobamba, la fin de mon séjour en Equateur approche peu à peu ...

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20 septembre 2013

3 jours dans la selva

Lundi 16 septembre à Jeudi 19 septembre

Ça y est c'est fait, je viens de terminer mon premier séjour en Amazonie. Trois jours en immersion au sein d'une communauté Shuar qui resteront gravés dans ma mémoire à jamais, tellement j'y ai découvert un mode de vie et un environnement différents du mien. Je n'en suis d'ailleurs pas sorti indemne, évidemment, mais ça on y reviendra plus tard.

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J'ai donc passé trois jours dans la selva, autrement dit la forêt vierge, ou encore la jungle. Le tout sans électricité, sans eau courante, dans des conditions sommaires, et avec des gens qui refusent catégoriquement la vie en ville, tellement ils sont attachés à cette forêt et à sa survie. J'ai eu pour guide Freddy, le fils de Carlos Warusha, le fondateur de ce tourisme solidaire. Et je peux vous certifier que Freddy, il n'est pas là pour enfiler des perles. J'ai pu admirer à plusieurs reprises sa capacité à flairer l'animal à plus de 20 mètres, en deux jours il a quand même capturé un singe, un condor et trois gros poissons. Bon, il a aussi voulu se faire un caïman qui se faisait dorer au soleil, mais je l'en ai empêché. Freddy, il a aussi réussi à me faire bouffer des fourmis, des larves, et du poiscaille à quatre heures de l'aprem ! Et pour finir, sans lui, la selva aurait eu à plusieurs reprises raison de moi. Comme cette fois où ma main droite s'est retrouvée ensanglantée en s'accrochant à un de ces enculés d'arbres épineux. Aucun problème, de la sève de "lili" a fait l'affaire pour arrêter le saignement et accélérer la cicatrisation. Je vous le jure, Bear Grylls à côté, c'est un écolier. Et le pire dans tout ça, c'est que tous les fils Warusha connaissent aussi bien la forêt et ses vertus.

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Après l'Amazonie, ça a de quoi te faire frissonner. J'ai quand même abattu de sang froid deux blattes, cinq ou six fourmis géantes, et une chenille jaune et bleue fluos, le tout dans la cabane où je pionçais. Et pour couronner le tout, je me suis réveillé un matin avec une boule de pue sur un orteil de pied, c'était plutôt douloureux. J'ai tout d'abord pensé à une piqûre d'insecte chelou, mais apparemment ça serait une infection, du moins c'est ce que m'a dit le médecin que j'ai été voir directement après mon séjour. Arf oui, je n'aurais pas tenu deux semaines sans me rendre chez le toubib, on ne perd pas les bonnes habitudes, même à l'autre bout du monde. Freddy a bien essayé de me soigner, et ça a d'ailleurs fonctionné un temps, mais ayant fait une "rechute", j'ai préféré consulter. Rien de grave, en espérant que ça se soigne au plus vite.

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Jeudi, après la selva, je suis retourné à Puyo, puis j'ai pris un bus pour Riobamba où je suis en convalescence, je vais rester là encore un jour avant d'aller traîner près du volcan Chimborazo (6268m), le sommet le plus haut de l'Equateur.

 

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16 septembre 2013

Baños Part 3

Dimanche 15 septembre

Aujourd’hui au programme : la route des cascades en VTT. Vu le changement de temps depuis hier, je craignais le pire. Ça n’a pas loupé, je me suis ramassé un temps de merde au départ, et un déluge à l’arrivée. A l’aller, c’était encore tolérable, j’avais fièrement pris soin de sortir mon pantalon k-way et mon coupe-vent en Gore Tex. Quasiment que des descentes, mais avec la route trempée et la circulation, j’ai mis une bonne trentaine de minutes avant de pouvoir taper des roues et des dérapages à tout-va. Nan évidemment, je me chiais dessus. Après avoir passé quelques cascades dont les noms m’ont échappé, je suis arrivé au top de ma journée : El Pailon del Diablo. Une cascade qui déchire avec de jolis escaliers pentus en contrebas, tout bonnement majestueux. Quand on s’approche de la cascade, on sent vraiment la puissance de l’eau, on aimerait presque être suicidaire pour connaître la sensation de ce contact avec la nature. Attention, les équatoriens ont plus d’un tour dans leur sac, pour avoir la vue sur la cascade et les escaliers, tu dois raquer un dollar. Jusqu’à là rien d’anormale (hier j’ai crié au scandale pour cette somme, mais aujourd’hui j’en aurais offert le double les yeux fermés), par contre, pour aller 100m plus loin et pouvoir descendre les fameux escaliers, on te dépouille d’un dollar et cinquante centimes en plus, ils sont géniaux ! Puis ensuite tu découvres qu’au fil de la fameuse route des cascades, tu dois payer une nouvelle fois un dollar pour chacune d’entre elle. Mais bon quand tu as vu El Pailon del Diablo, tu t’en tapes totalement des autres cascades.

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A la base, j’avais prévu de me rendre jusqu’à Rio Negro puis ensuite de me faire ramener à Baños en bus ou en je ne sais trop quoi, du moins c’est ce que conseille tous les guides. Rien ne s’est passé comme prévu … Par la suite, j’avais finalement décidé de m’arrêter avant, aux douze cascades de Machay, un parcours de deux kilomètres qu’il faut réaliser à pieds. Mais une fois à l’endroit présumé du passage, je ne savais absolument pas ou poser mon vélo en sécurité, il y avait bien cette petite rôtisserie un peu plus haut, mais ça me faisait carrément chier d’aller me renseigner. En pleine crise, j’ai préféré m’avouer vaincu. Et quitte à foirer totalement la suite de cette ravissante balade, j’ai décidé de rentrer à Baños en vélo, et de me taper toutes ces montées infernales, quitte à m’achever une bonne fois pour toute.

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J’étais plein de courage et d’orgueil, du moins jusqu’à ce qu’il se mette à pleuvoir des pluies torrentielles, en pleine souffrance physique de surcroît. J’ai dû me résigner en tentant par tous les moyens de chopper un bus ou de faire du stop. Dans les bouquins ou d’après les témoignages sur internet, ces choses-là se font toujours d’une facilité déconcertante. Par contre, en ce qui me concerne, en demi-heure d’espérance, je n’ai croisé aucun bus qui aurait été susceptible de me sauver. Et pour les camionnettes, pick-up et compagnie, je pouvais carrément me la foutre derrière l’oreille. Nan, ça ne se passe jamais comme on nous le fait croire, le Pozzolino il a dû se la rentrer à Baños trempé de la tête aux pieds …

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Demain je quitte Baños pour l’Amazonie, je vais passer trois jours dans une famille d’indien Shuar, et je sens que je vais vivre des moments exceptionnels.

16 septembre 2013

Baños Part 2

Samedi 14 septembre

Une journée soft aujourd'hui, ça fait du bien de se poser un peu, et surtout de ne pas avoir pris de bus depuis deux jours. Parce qu'à ce rythme-là, dans cinq mois j'aurais pris plus de fois le bus que je ne l'ai pris dans toute ma vie. Alors je me suis simplement programmé une petite balade pour l'aprem, mais manque de bol, il s'est mis à pleuvoir des cordes au moment où je m'apprêtais à partir. C'est d'ailleurs la première fois que je vois la flotte depuis mon arrivée, et ça n'a pas duré.

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Je me suis rendu sur le pont San Francisco, qui permet de franchir le Rio Pastaza en bagnole, car il y a encore dix ans, on ne pouvait que seulement franchir la rivière à pince par un pont en bois un peu plus bas. Du moins, c'est ce que j'ai cru lire. Ça offre vraiment une belle vue vertigineuse sur le rio en-dessous, mais bon je l'ai franchis haut la main donc ça doit vraiment être ridicule. Ensuite, j'ai fait demi-tour pour me rendre à la cascade Inès Maria. Au moment de descendre par le chemin qui mène à celle-ci, un type m'interpelle en m'affirmant qu'il faut lui payer un dollar pour pouvoir passer. Plutôt étonné, et sentant la fumisterie à plein nez, je préfère refuser et rebrousser chemin, dommage, ça avait l'air chouette. Seulement, à une centaine de mètre plus haut, rebelote, un autre mec assis à côté d'un passage me sors le même discours pour avoir accès à d'autres endroits. Bon, je me suis tiré de là, vraiment furax, pas par le fait de devoir payer, mais parce que je suis persuadé que ces mecs n'avaient rien à foutre là. Du coup, ils m'ont pourri ma journée et je suis rentré bouder à l'hôtel.

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J'ai oublié de préciser que Baños, c'est apparemment LA ville de la canne à sucre. Il y a une bonne cinquantaine d'artisans différents répartis à trois endroits différents, tous les uns à côté des autres et vendant exactement les même produits dérivés de la canne à sucre. J'en conclus donc qu'ils doivent tous être de mèche par quartier car sinon je ne vois vraiment pas comment ils font pour ne pas se taper sur la gueule.

Pour finir ma journée, j'ai enfin été me relaxer dans les bains thermaux de Baños. Bon, se relaxer est un bien grand mot, vu le monde qu’il y avait, même pas moyen de placer deux ou trois bombes par-ci par-là. Donc, à la piscine de la Virgen, il y trois bains différents, un très froid, un chaud, et un très chaud. Je suis resté davantage dans ce dernier, l’eau y est je crois à une quarantaine de degrés, en tout cas, plus chaud que mon urine, je confirme :) Désolé …

Ah oui, aujourd’hui j’ai mangé mon premier cochon d’inde, bon juste une cuisse parce que ça coûte un rein cette bestiole, ça a un vulgaire goût de lapin. Remarque, après avoir « accidentellement » écrasé les cinq de la famille étant petit, il était temps de s’en goinfrer un ! Je plaisante, évidemment ... (au départ j'avais mis "assassiné de mes propres mains" mais la j'allais direct au procès !)

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14 septembre 2013

Baños Part 1

Vendredi 13 septembre

En ce jour de chance, j'ai décidé de me faire une petite rando dans les hauteurs de Baños. Avant toute chose, la chance a voulu que pour une fois je vérifie la monnaie rendue dans une épicerie par une petite vieille qui s'est avérée emprise de fourberie. - "Faltan 50cts señora" - "Tiens flûte, la pièce était restée coincée dans ma main". Plus c'est vieux plus c'est méchant. Bon, la chance a fini par tourner. Pour mon excursion, j'ai décidé d'aller en courses pour me faire des sandwichs maisons. Et il faut dire que les équatoriens, le fromage et le jambon, c'est pas vraiment ça. Je me suis retrouvé avec un truc totalement imboufable entre les pattes. Ce n'est pas la première fois que je suis victime des goûts suspects de ce pays, deux jours auparavant, à Quilotoa, je m'étais déjà fait avoir en achetant des chips saveur "citron" (ça avait l'air révolutionnaire sur le papier, résultat, un des pires trucs que j'ai pu avaler jusqu'ici, heureusement que Daniel et Cony ont eu pitié de moi en me faisant partager leurs repas). Ce fruit, je crois que les équatoriens en sont barges, je suis même tombé nez à nez tout à l'heure avec des bananes saveurs citrons, c'est pour dire.

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Cette aprem, j'ai donc enchaîné plusieurs points de vue, avec un ensemble de 800m de dénivelés positifs. J'ai commencé par le Mirador Bellavista, avec une belle vue sur Baños et les montagnes. Bon, j'ai trouvé l'endroit un peu lugubre, mais j'ai aussi croisé en chemin deux hommes âgés transportant des gros sacs sur le dos, l'un m'a confié que je ressemblais à un nazi, l'autre m'a fait comprendre que je n'avais rien dans les bras, deux belles rencontres :) J'ai continué ma route par le village de Runtun puis par la Casa del Arbol, en me retrouvant face à face avec le Tungurahua, la fameuse "bombe à retardement" d'après les médias, impressionnant ! Alors, la Casa del Arbol, c'est le lieu où un homme vient tous les jours contrôler l'activité du volcan. C'est une vedette car je me souviens l'avoir vu dans "Faut pas rêver" sur l'Equateur. J'étais tout excité à l'idée de le rencontrer, mais en le voyant, cela m'a rappelé le fiasco avec Maryse la championne de bodybuilding il y a trois ans, j'ai donc préféré m'abstenir de lui adresser la parole ... 

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Ce soir en me promenant, j'ai brièvement assisté au show d'un groupe de rock chrétien de l'église baptiste de Baños. Toute l'église reprenait en coeur les messages d'amours envoyés au seigneur, rien à voir avec nos messes d'où l'on ressort généralement plus suicidaire que jamais ...

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13 septembre 2013

De Latacunga à Baños, en passant par Quilotoa

Du Mardi 10 septembre au Jeudi 12 septembre

Trop rien à dire sur ce qu'il s'est passé Mardi, une journée de bus, où j'ai réussi quand même avec un peu de jugeote à limiter mes trajets (Otavalo - Quito terminal nord - Quito terminal sur - Latacunga). Je suis arrivé à Latacunga en milieu d'aprem, et à vrai dire, je n'en ai pas secouer une.

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Mercredi, me voici embarquer pour Quilotoa afin d'admirer la splendide lagune du même nom. Pour faire simple, le Quilotoa est un volcan éteint (3914m) dont le cratère est devenu un lac aux eaux bleues turquoises. Quilotoa, c'est un village de 150 habitants, vraiment pauvre, dont je pense que la seule activité économique est le tourisme que génère le lac. A peine sortie du bus, une femme me tombe dessus pour que je pionce dans son hôtel, c'est le plus réputé du patelin, je ne vais pas chercher plus loin. J'y rencontre Daniel et Cony, un couple d'autrichien à qui j'impose ma compagnie pour faire le tour de la laguna Quilotoa par les sommets. Une balade mortelle, la lagune est exceptionnelle, la vue sur les environs est magique, Daniel et Cony sont fun, bref, tout était réunis pour que la journée se termine glorieusement. Mais à environ trois heures de marche, un peu épuisés des dénivelés, nous avons décidés (j'ai proposé) de prendre un "raccourci". Une heure plus tard, force a été de constater qu'il n'y avait plus de chemin, que Daniel (qui menait fièrement la barque), féru d'escalade, commençait vraisemblablement à perdre la raison en nous faisant traverser des sentiers de plus en plus "limite" niveau sécurité. Faut dire que quelques heures plus tôt, dans la précipitation, j'étais resté en "tennis" au lieu d'arpenter mes chaussures de rando. C'est à ce moment qu'avoir visionné une bonne centaine de fois Cliffhanger m'a certainement sauvé la vie. J'avoue quand même que l'optimisme et le sourire de Daniel m'ont aidé à prendre sur moi, du moins jusqu'à ce qu'il se retourne vers moi, en regardant l'horizon, et en me sortant un "no sé" à tendance fataliste. Arf pis, à cet instant, c'était pas comme si la nuit allait commencer à tomber dans une heure ... Nan sérieux, je vais pas vous mentir, j'ai carrément faillit souiller mon pantalon, je me suis même surpris à prier la sainte vierge. Le plus dur à ce moment, c'était de repenser que Daniel et Cony avait prévu de prendre un guide pour faire ce parcours, et moi de leur répondre qu'il n'y avait que les fiottes qui en avaient besoin ... Bon, si je vous écrit, c'est que nous nous en sommes bravement sorties. La soirée s'est terminée (sans mes amis autrichiens que je n'ai d'ailleurs plus revus après ce traquenard) en compagnie du futur Gérard Majax (un enfant équatorien aux tours de magies jamais aboutis) et d'un couple italo-anglais fort sympathique.

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Jeudi, je devais me tirer de Quilotoa par n'importe quel moyen, les bus étant rare ce jour-là, j'ai donc opté pour le Pick-up d'un villageois qui s'était improvisé taxi jusqu'à Latacunga pour les gens dans le besoin. Depuis que je suis en Equateur, je n'ai de cesse de voir les autochtones se foutrent dans la benne du bolide (ce qui est apparemment parfaitement légal dans ce pays, mais qui en France vaudrait la perpétuité). Je me suis donc pris au jeu, et je me suis retrouvé à l'arrière du Pick-up en compagnie entre autres de deux gamines (qui comme tous les gosses depuis le début, enchaînaient messes basses et gloussements en me regardant), ainsi qu'une vue imprenable sur le Cotopaxi (5897m).

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Je suis actuellement à Baños, une des villes les plus touristiques du pays. Baños c'est un peu le Val d'isère équatorien (ou le La Bresse équatorien, pour les moins riches), mais plus du style rafting, canyoning et compagnie. Ici les jeunes ont l'air freestyle, il n'y a plus de vêtements traditionnelles dans les rues, mais hôtels et agences d'activités touristiques ... quel contraste avec Quilotoa ! Baños c'est aussi la ville où s'élève le Tungurahua (5023m), un volcan encore en activité dont la dernière éruption remonte à 2011. J'ai décidé de poser mon cul ici encore 3 jours.

10 septembre 2013

La Esperanza et Otavalo 2

Dimanche 8 septembre et Lundi 9 septembre

Dimanche, me voici en route pour La Esperanza. Une petite bourgade (très traditionnelle) à une demi-heure d'Otavalo connue pour être le point de départ de l'ascension des volcans Imbabura et Loma Culbiche. Après une rapide escale à Ibarra, le trajet en bus jusqu'à La Esperanza aurait pu être un de mes pires souvenirs si je n'en avais pas dans le gilet. Une sorte de rodéo sur roues, ou comment réduire la durée de vie des suspensions à moins de 6 mois. J'avais pourtant été prévenu, des "stickers" de taureaux ornaient fièrement l'avant du bus. Big up à l'ados devant moi qui a réussi à ronquer tout le long du trajet avec la tête balancée à 270°.

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Arrivé au village, je me suis rendu à La Casa Aida, une adresse vivement conseillé par le Lonely Planet. J'y ai trouvé une vieille dame très agréable et souriante, et surtout aucune autre présence humaine. N'ayant pas la wifi dans l'auberge, j'ai tenté ma première expérience Cyber-café, avec le clavier en QWERTY et des touches qui n'ont rien à foutre là. J'ai dû demander par deux fois à un gosse de me montrer comme faire l'arobas, ses copines se sont foutues de ma gueule :)

A la base, j'avais prévu de faire l'ascension de l'Imbabura (4609m), mais je préfère commencer tout de suite par un bon 6000 ;) Nan j'ai opté pour une rando de plusieurs heures jusqu'au pied de la bête. Sur le chemin, j'y ai fait diverses rencontres, de la mamie sortant de nulle part, mâchant probablement de la feuille de coca et dont je n'ai pas compris un traître mot, aux deux enfants qui se sont payés ma tête pendant dix minutes et qui m'ont sympathiquement proposé de me foute en l'air dans le précipice. Au bout de 2 heures de montée, je me suis retrouvé face à un panorama exceptionnel avec vue sur l'Imbabura, sur les villes environnantes, ainsi que sur une ribambelle de sommet, ça vallait le détour.

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Le soir, j'ai soupé avec Aida et une jeune fille venant de Quito, fêtant ainsi ma première réelle immersion dans de longues discussions en espagnol. Ce fut comment dire, parfois encourageant, parfois pathétique. Bref j'ai passé une agréable soirée et je ne saurais que trop conseiller cette auberge pour les routards passant dans le coin, Aida est vraiment "tranquila", comme elle a su si bien me le dire.

Lundi, retour à Otavalo, je devais au départ passer deux jours à La Esperanza, mais je n'en aurais pas fait plus en restant une autre journée. Pis Otavalo j'ai vraiment kiffé, je m'y sens vraiment bien, et j'avais surtout envie d'aller visiter la cascade de Peguche. Une nouvelle rando très agréable, avec une cascade qui ne casse pas des briques mais qui a le mérite d'être vue. A noter que je me suis fait enculer de mon premier dollar dans un buibui, par des mômes en plus, mais ils m'ont fait comprendre qui étaient les patrons, j'ai préféré fuire tête baissée ;)

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Demain, Mardi, je me tire à Latacunga, vers le sud, en repassant par Quito et avec un total de cinq bus à la suite, je vais vraiment finir par claquer un renard un de ces quatre.

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