Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
El Pozzolino en Amérique du sud
29 novembre 2013

Estoy en Argentina !

Du Dimanche 24 novembre au Mardi 26 novembre 

Flag_of_Argentina

Mon séjour dans le nord du Chili fut effectivement court, mais j'y retournerai par la suite, j'ai eu toutefois le temps d'apprécier les quantités astronomiques de bouffe que l'on nous sert au resto, et bordel que c'est jouissif de savoir que je ne vais pas risquer une leucémie une heure après m'être alimenté. A savoir qu'au Chili, un gros point positif, c'est que les automobilistes s'arrêtent miraculeusement à chaque passage pour piéton, après trois mois à manquer de me faire aplatir, j'ai mis du temps à me convaincre que cette civilité n'avait pas pour seul but de mater mon "p'tit cul". Changement de pays, on retrouve les bonnes manières sud-américaines, si tu traverses, sache que t'es un vulgaire gibier en surpopulation.

Après avoir repassé une nuit à San Pedro de Atacama Dimanche soir, me voici donc en Argentine, pays où je vais passer une grande partie du reste de mon temps. Première étape : Jujuy, prononcé rourouille, bordel que ça pue la défaite. On va dire que pour une entrée en matière ce n'est pas très représentatif, la ville est ultra moche, et il n'y a absolument rien à y faire. Mais bon ça reste une bonne escale pour ensuite se rendre dans les patelins de la Quebrada de Humahuaca. Par contre ça y'est, nous y sommes, le centre-ville de Jujuy refoule l'Europe à plein nez, avec en tête de liste : un Carrefour. Ce qui est bien avec ces grandes enseignes, à l'inverse des petits kiosques, c'est qu'au moins tous les prix sont affichés, et que ta gueule de touriste n'influe en aucun cas dans le prix de ce que tu achètes. Pour finir, au risque de vous satisfaire, mon premier jour en Argentine fut agrémenter d'une jolie pluie, qui a commencé à tomber au moment même où je me suis rendu compte que dans ce pays, la plupart des commerces étaient fermés de 13h à 17h, sieste oblige :)

 

Publicité
26 novembre 2013

Iquique

Du Mercredi 20 novembre au Samedi 23 novembre

J'ai entendu dire qu'il faisait un temps de chien en France et que la neige commençait à pointer le bout de son nez. Je pense donc que c'était le bon moment pour aller se relaxer à Iquique au bord de l'océan Pacifique, avec évidemment un soleil de plomb et une eau à 25°. Nan bon j'avoue la flotte était gelée, on ne peut pas tout avoir. Après ça ne sert à rien de m'envier, ce n'est pas vous qui risquez un cancer de la peau, ou pire une insolation, avec tout ce soleil faut faire gaffe quand même. J'ai toutefois pris des risques pour ce séjour, me rendre dans une auberge dite de "fêtards", juste en face de la plage. En même temps je n'avais pas trop le choix, c'était ça ou un hôtel à tapin, dixit Le Routard (nan ça c'était pour Calama mais ça m'a bien fait marrer). Tout ça pour dire que ce fut une bonne surprise et que j'y ai passé un bon moment, comme quoi ce n'était pas si terrible, je suis peut-être entrain de me sociabiliser peu à peu, je vais finir par tisser des paniers en osier je vous le dis ...

IMG_3035

IMG_3070

 

IMG_3076

Bon, l'intérêt principal de mon détour par le nord du Chili était avant toute chose de pouvoir me rendre à Humberstone, une ancienne cité minière. Suite au déclin de l'activité de l'usine de salpêtre du même nom, la ville fut abandonné à partir de 1960. Elle est désormais classée au patrimoine de l'UNESCO et répertoriée comme "ville fantôme". Je me languissais depuis longtemps de pouvoir me rendre dans un de ces lieux. L'atmosphère y était évidemment très particulière, surtout que malgré que le site soit touristique, il n'y avait pas un chat. On peut donc y visiter par exemple une ribambelle de maisons vides (sauf les chiottes qui eux ne l'étaient pas, va savoir pourquoi), une école, un théâtre, une piscine, un hôpital, ainsi que de nombreux bâtiments. C'était kiffant, mais par contre pas la moindre trace d'un quelconque dégénéré à l'horizon, ça aurait été probablement plus excitant, les films nous racontent vraiment n'importe quoi ... 

IMG_3069

 

IMG_3049

IMG_3052

IMG_3059

IMG_3065

23 novembre 2013

San Pedro de Atacama

Lundi 18 novembre et Mardi 19 novembre

J'avais lu que cette ville était surfaite et touristique, c'est en effet le cas. Des touristes et des agences au large, mais une atmosphère calme et sympathique, et surtout un climat plus que favorable, enfin pour moi, car étant au milieu du désert d'Atacama, l'eau se fait rare. J'en veux pour preuve, je n'ai pas eu le droit de laver mes calcifs dégueulasses par moi-même, me retrouvant dans l'obligation de garder le même pendant deux jours qui était il faut le dire déjà bien souillé. Bon faut avouer que pour une entrée en matière au Chili, la ville n'est pas très représentative. Certes ce pays est plus cher que les précédents, mais San Pedro bat des records, malgré que tout soit relatif, car niveau bouffe par exemple, t'en as pour ton prix. Les chiliens aiment se goinfrer, et ce n'est pas pour me déplaire.

Lundi, j'ai de bon matin loué un VTT pour me rendre à la vallée de la Muerte et à celle de la Luna. Niveau vélo, faut avouer que ce n'était pas le double suspension de la route de la mort, j'en ai encore de sacré séquelles fessières, même si grâce à Dieu, j'ai été dispensé d'hémorroïdes pour ce coup-ci. Je n'ai pas mis longtemps à découvrir le premier point faible des chiliens : les plans. Qu'on te refile une carte pour te repérer, c'est mignon, mais quand on est pas foutu de les faire à l'échelle, ça peut te décéder un type qui souffre de toc et de supposé perfectionnisme. Pour le coup, ça m'a valu une demi-heure de grimpette dans la mauvaise direction. Je ne vais pas m'attarder sur la vallée de la Muerte, c'est sympa mais loin d'être impressionnant, quand t'as fait les salines de Dombasle tu ne vois plus les choses de la même façon.

Après avoir perdu deux bonnes heures, je suis arrivé à l'entrée du site de la vallée de la Luna. Alors cette fameuse vallée est censé nous faire économiser un bon million de dollar, car apparemment, nous serions sur la lune ! On va foutre de côté le fait que ce trajet a évidemment failli tourner au fiasco et que j'ai pédalé sans le savoir plus d'une heure après la fin du parcours sur une route incompréhensible. Par contre j’étais seul au monde, tu me diras je ne vois pas quel débile profond pourrait se retrouver dans ce merdier en pensant que ça fait partie de l’aventure. Les paysages étaient vraiment fun, d’une espèce de couleur saumon (bon ça ça devait être à cause de mes lunettes de soleil car en regardant les photos j'ai faux sur toute la ligne ;) ) parsemée de grain blanc dont je n'ai pas la moindre idée de la composition. Par endroit, j’entendais le sol craquer sans raison. Perdu au milieu de nulle part, j’étais en droit de me demander si je n’étais pas au centre d’un réseau d’essais nucléaires illégaux ou d’une connerie comme ça (j’y ai vraiment songé). Mais par la suite, une fois avoir rebroussé chemin et m’être rendu compte que tout n’étais pas perdu, je suis arrivé au nirvana de ce parcours : un point de vue exceptionnel à 360°sur toute la vallée, et sans aucun doute, nous sommes belle et bien sur la lune (j'ai vu Apollo 13), renversant ! Après cette merveille de la nature, le retour se fera plus sereinement avec à la clé 8h de VTT et un coca chaud hors de prix.

IMG_2962

IMG_2970

IMG_2999

IMG_3009

Le lendemain, rebelote, je suis remonté sur mon démonte-fion pour une cinquantaine de kilomètres aller-retour jusqu’à la laguna Cejar. A défaut de ne pas casser des briques visuellement, elle a une particularité que je ne pouvais manquer sous aucun prétexte. En effet, son importante concentration en sel nous permet de flotter comme des pachas. Malgré une eau qui devait friser les 15°, ce fut un réel plaisir pour moi qui a toujours coulé lamentablement en tentant cette position. Voilà, cinq heures foutues en l’air pour un quart d’heure de bonheur, y’a pas de doute, je suis en vacances !

21 novembre 2013

Estoy en Chile !

Dimanche 17 novembre

flagge_chile

Samedi, après ces trois jours et demi de toute beauté, je devais par n'importe quel moyen rejoindre le Chili depuis Uyuni. La seule solution trouvée, un transfert par une agence au modeste prix de ... 350 bolivianos, 50$, 37€. La Bolivie restera tout de même la reine des tarifs démesurés. J'ai d'ailleurs bien sous-estimé cette dernière niveau budget, je me suis fait enfiler par le prix des excursions, et n'y suis pas resté assez longtemps pour équilibrer les dépenses. Mais bon, c'est vraiment le pays où je me suis senti le mieux, j'ai vraiment pris une claque niveau paysages, les pays futurs n'ont qu'à bien se tenir. Faut dire que j'ai peut-être atteint également une certaine maturité dans mon voyage, dans lequel je m'adapte beaucoup plus facilement aux diverses situations, à défaut d'être stupide, c'est toujours ça de pris ... 

Revenons-en à ce transfert en jeep. J'étais accompagné par deux tourtereaux allemands et par un chauffeur qui a réussi à m'excèder dès le départ. Nous avons passé la nuit à Villa Mar, un patelin paumé au milieu de nulle part, la fortune dépensée incluait tout de même le plumard et le souper. Bon pour la bouffe par contre, on était loin de Josefina, la pauvre s'en serait retournée dans sa jeep, on ne saura d'ailleurs jamais si la femme de la potence ce soir-là ne parlait que Quechua ou si elle avait décidé de se foutre ouvertement de ma gueule. Un peu comme le chauffeur, qui non satisfait de ne pas répondre quand je lui parlais, s'est réjouis le lendemain de faire une pause de trois quart d'heure à dix bornes de la frontière pour déjeuner tranquillement, à l'abris de nos estomacs affamés, qui eux devaient attendre patiemment. Il aurait été dommage que le dernier bolivien rencontré me donne envie de déféquer sur ses vêtements, par chance, celui se chargeant du trajet de la frontière bolivienne à San Pedro de Atacama au Chili a sauvé la mise, merci Johnny. 

Désolé, j'avais besoin de cracher mon venin, mais en voyage parfois, pourquoi ne pas plutôt rencontrer des hippies ayant tant à m'apprendre de la vie que des sombres connards ... :) Enfin, ceci dit, me voici au Chili à San Pedro de Atacama (nan bon pas à cet instant vu que j'ai une semaine de retard), une ville très aride et touristique, en plein mois de novembre, ce n'est pas pour me déplaire. 

20 novembre 2013

Sud Lipez et Salar d'Uyuni

Du Mercredi 13 novembre au Samedi 16 novembre

Je pense que je me retrouve face à l'article le plus compliqué à écrire depuis le début de ce blog. Je viens de passer quatre jours dans le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni, en ayant la chance de découvrir ce qui restera probablement les plus beaux paysages qu'il m'a été donné de voir. C'est simple, je serais même capable de ne pas me foutre de la gueule du monde exceptionnellement pour ce message, de vous décrire avec douceur les moments remarquables que je viens de vivre. Mais bon il en est hors de question, parce que j'en serais fortement incapable, et que ça ferait probablement chier tout le monde. Alors je pense sincèrement que les photos parleront moins bêtes que moi, même si très franchement, elles n'arriveront jamais à refléter réellement ce que j'ai vu (bon faut avouer aussi que je suis piètre photographe).

Avant toute chose, il faut savoir que j'avais avancé mon excursion d'une journée pour être certain de ne pas me retrouver avec des gens avec qui je ne pourrais pas communiquer, qui suit mon blog saura de quoi je parle. Sur le papier, deux belges et un français. Bon, ce qui est bien avec les belges, c'est que même si tu te ramasses des flamands, tu peux être sûr qu'ils baragouineront du français, un peu comme les suisses-allemands, respect. Ce coup-ci, je suis tombé sur des wallones qui m'auront fait honneur en m'affirmant qu'en Belgique on dirait de moi que je suis un "baraki", allez traduire, le beauf local ! J'étais loin de penser que les gens de ce pays étaient si observateurs ...

Mon souci principal quand je pars plusieurs jours avec une agence, c'est bien entendu la bouffe. Si tu ne fais pas le bon choix, tu peux très vite te retrouver à crever la dalle. Pour le coup, ce fut totalement l'inverse. Josefina, notre cuisinière typiquement bolivienne, a entièrement répondu à mes attentes, j'ai des frissons rien qu'en repensant à mon regard d'enfant quand elle se retournait vers nous en nous proposant une sucette. Un autre point positif de cette excursion, c'est le choix judicieux de l'avoir commencé de Tupiza et non d'Uyuni comme le fond la majeure partie des gens, ce qui permet de ne pas se retrouver blindé d'anglophones à chaque arrêt, ou encore d'abrutis qui vont par n'importe quel moyen te pourrir ta photo (ah si, ça s'est quand même passé une paire de fois).

Je me sens obligé de bâcler un peu ce post, car à dire vrai, il commence à m'insupporter, trop de choses à raconter et impossible de tout résumer correctement. Il est donc temps de vous balancer une sélection de photos qui j'espère vous convaincront que la Bolivie a inventé la vie. J’ai décidé dans commenter quelques une, les autres passeront à la trappe. Parmi elles donc, des lagunes, dont trois notamment qui ont fini par m'écœurer des autres tout au long du séjour : la lagune Verde avec en fond le volcan Licancabur (2), on ne le voit pas sur la photo, mais l'eau est censé être verte, bon de ce que je m'en souviens, ils ont un peu poussé quand même pour le nom ; la laguna Colorada (4 et 5), aux eaux qui paraissent certes totalement dégueulasses, mais qui camouflent ces cons de flamants roses qui passent leur journée à chercher à bouffer, ça me rappelle quelqu'un ; la laguna Hedionda (9), qui nom d'une pipe à queue sentait fort bon le pet(une délicate odeur de soufre en réalité), ce qui n'avait pas l'air de déranger ces abrutis de flamants roses qui espèrent quand même trouver de quoi bouffer dans ce tas de merde. Il y a eu également ces fameux geysers (3), que l’on ne doit pas approcher à moins d’un mètre sous peine d’un aller simple aux services des grands brûlés, mais même en restant sage, c’est à cet endroit qu’une poussière se logeant dans mon œil a manqué de montrer à mes partenaires quel sombre connard je peux être quand je suis à bout de nerfs. L’arbre de pierre (6), un caillou expulsé par le volcan en arrière-plan, qui m’a valu de me faire réprimander par un chauffeur quand j’ai tenté de l’escalader. L’île d’Incahuasi (13), remplie de cactus au milieu du salar, dont le lieu fut le début de la fin pour moi et mes amies belges (« il se fout de notre gueule cet enculé, ce n’est pas l’île Pescado !!! »), elles seules comprendront. Et enfin le salar d’Uyuni (toutes les photos où le sol est blanc), majestueux, grandiose, mais au final si emmerdant ;) Nan je déconne, comme vous le voyez il laisse place à beaucoup d’imagination, ça m’a vraiment fait du bien de chier une belge …

p.s : J’en connais qui vont bien se faire chier à rechercher les photos avec les numéros, désolé.

IMG_2449
IMG_2550

IMG_2570

IMG_2589

IMG_2599

IMG_2676

IMG_2702

IMG_2718

 IMG_2732

 

IMG_2763

IMG_2769

IMG_2795

IMG_2813

IMG_2841

IMG_2853

IMG_2858

IMG_2868

IMG_2871

IMG_2875

IMG_2907

Publicité
13 novembre 2013

Tupiza

Lundi 11 novembre et Mardi 12 novembre

Lundi, 3h30 du mat', arrivée à Tupiza (la gonzesse de la compagnie m'avait certifié que le bus arriverait vers 5h), c'est avant-tout trouver porte close dans les trois hôtels de ma "short-list". J'adore internet et Tripadvisor, quand les gens sont fiers d'indiquer que tel ou tel endroit t'accueille à n'importe quelle heure, mais qu'en réalité tu te retrouves comme un blaireau à attendre sur un banc, à te faire accoster par un type un peu simplet qui te dirige vers le seul hôtel qui était sur ta "black-list", et au final de payer une nuit pour deux heures de sommeil ... 

Trêve de jérémiade. Tupiza, pour faire simple, c'est le Far West bolivien. Une ville entourée d'un décors exceptionnel digne d'un bon vieux western. Une chaleur à crever, des montagnes rouges, des cactus, bordel ce que je m'y sens bien (même mon second labial en moins de deux mois n'a en rien altéré cette sensation) ! C'est aussi l'endroit où j'ai choisi de démarrer l'une des excursions qui fait partie de mon "Top five" : le Salar d'Uyuni, mais ça on y reviendra plus tard. Je me suis empressé de réserver une sortie étalon le Mardi matin. Je n'ai jamais posé mon derche sur un cheval, et je pense que c'était le lieu idéal pour une grande première. Bon le coup dur, c'est que je me suis retrouvé avec six anglophones, et comme je les fuis comme la peste, je n'ai préféré adresser la parole qu'à Sodom, mon fidèle Pur Sang (bon je le soupçonne quand même d'être un brin "bâtard" mais bon, il m'a juré le contraire). Alors trois heures à cheval, c'est sympa mais si on fout de côté les paysages, faut avouer qu'on se fait vite chier. Le truc c'est qu'au final, j'en aurais peut-être plus profité à pince, pas que je veuille jeter la pierre à Sodom (le pauvre devait encore plus s'emmerder que moi), mais un peu de galop nous aurais fait du bien. Bref, c'était toutefois une belle expérience, même si je n'ai pas eu l'autorisation d'abattre Sodom comme dans tout bon western qui se respecte, j'aurais pourtant juré qu'il avait une légère ankylose de l'arrière-train ;) 

IMG_2345
IMG_2346
IMG_2374

IMG_2382

IMG_2294

Demain, Mercredi, je m'en vais pour un tour de 4 jours dans le mythique Salar d'Uyuni, le tout pour conclure mon aventure en Bolivie, qui est je pense pour le moment mon pays number one. Ensuite je m'en irai pour le Chili, avec un transfert Uyuni-San Pedro de Atacama qui promet d'être un véritable calvaire, je n'en dis pas plus, pour le moment ...

10 novembre 2013

Le cratère de Maragua

Samedi 9 novembre et Dimanche 10 novembre

Bon, je n'ai pas de quoi faire un post bien fourni, mais c'est seulement pour que mon blog soit enfin à jour. Il faut dire toutefois que le cratère de Maragua que j'ai visité Samedi vaut son lot de photos. Alors contrairement au cratère de Pulalahua en Equateur qui est l'oeuvre d'une météorite, celui-ci aurait été causé par la tectonique des plaques. Si je n'avais pas été lamentable en géologie en 4ème, peut-être que j'aurais pu vous en expliquer davantage, ou bien même y comprendre quelque chose. C'est donc avec un guide et trois autres personnes que je m'y suis rendu dans le cadre d'une journée, en traversant des paysages aux couleurs magnifiques tout en suivant un chemin inca. J'aime vraiment ces balades, ça me change de la Moselle. Sous un soleil de plomb, nous avons crapahuté quelques heures jusqu'au village de Maragua, qui se trouve évidemment dans le cratère. Là on y découvre un endroit ancestral où les bovins tirent encore les charrues, ça faisait un moment que je ne mettais pas retrouvé dans un lieu comme celui-ci.

IMG_2273

IMG_2259

IMG_2260

Dimanche, ma décision est prise, je vais prendre un bus de nuit pour Tupiza, tout au sud de la Bolivie près de la frontière argentine. Je vais donc zapper Potosi, où l'on peut visiter ses mines et croiser à l'intérieur les hommes qui y travaillent durement dans des conditions extrêmes. Je ne m'y rends pas, par choix et surtout par principe (bon ok j'avoue que j'ai dans un premier temps les foies de faire une "crise" sous terre ;). Je n'arrive pas à m'enlever de la tête que ces mineurs sont entrain de crever à petit feu, que la plupart y seront passés dans moins de cinq ans, et que des gens profitent de ce type d'excursion pour se faire du blé. Et pour moi, ce n'est pas le fait d'apporter des "cadeaux" aux mineurs (comme s'en est la coutume) et de les écouter nous faire part de leur travail qui vont arranger les choses. Rendre visite à un pâtissier qui fait l'amour à son job, oui ça s'est intéressant, mais à un mineur qui joue tous les jours sa vie, nan merci. Après chacun se fait son opinion, et chacun y va avec son état d'esprit, j'ai déjà lu des arguments compréhensibles, mais moi qui me pose déjà beaucoup de question après avoir été au zoo, je préfère passer mon chemin. 

Dimanche matin je suis allé au Parc Bolivar de Sucre, où il y a un modèle réduit de la Tour Eiffel construite par Gustave lui-même. Elle fait à peu près 30m et on peut grimper jusqu'en haut, moi qui pensait être définitivement soigné, et ben nan, j'ai toujours le vertige, mon "5800" n'a vraiment pas fait de moi un homme ...

ps : D'autres photos suivront par la suite, car à raison d'une chargée par demi-heure, ça en devient exaspérant, limite rabaissant ...

 

 

 

10 novembre 2013

Sucre

Jeudi 7 novembre et Vendredi 8 novembre

J'ai quitté Cochabamba Mercredi en début de soirée pour prendre un bus de nuit pour Sucre. Ce que j'adore avec la Bolivie, c'est quand le bus part à 20h45 au lieu de 20h et qu'il s'arrête à 21h pour que tout le monde puisse prendre le temps de bouffer. Je pense qu'ils (le conducteur, la compagnie et les boliviens) sont à des années lumières d'imaginer que je me suis fait chier en fin d'aprem à me mijoter des petits sandwichs maisons afin de les dévorer dans le bus, pensant naïvement que tout le monde en ferait de même. Alors comme je l'avais déjà dit auparavant, Sucre est la capitale constitutionnelle du pays. Mais c'est avant tout une très jolie ville, plutôt portée sur le blanc, à la manière d'Arequipa au Pérou. Dans la continuité de Cochabamba, c'est une ville parfaite pour se la couler douce. 

IMG_2233

IMG_2234

 

IMG_2239
IMG_2244

Jeudi après-midi, j'ai été visiter le Parc Crétacé de Sucre. Pour faire simple, les boliviens ont découvert des traces dans le sol qu'ils ont assimilé à des empreintes de dinosaures, et ils en ont du coup fait un parc et un musée. J'avais lu qu'il était inutile d'y foutre les pieds, mais j'avais vraiment envie de passer une aprem de merde. Nan mais après ce qui est cool, c'est qu'ils ont pris la peine de construire des reproductions tailles réelles d'un T-Rex et d'un Diplodocus. Il y avait une visite guidée comprise dans le billet d'entrée, mais les "anglophones" étant majoritaires dans mon groupe, la gonzesse n'a pas pris la peine de parler un foutre mot espagnol, du coup je n'ai rien pigé. Faudra vraiment qu'on m'explique pourquoi je me suis cassé le cul à apprendre cette langue moi ... Il faut tout de même savoir que les prétendues traces ont été découvertes sur des parois verticales, si une française ne m'avait pas expliqué par la suite l'histoire de la tectonique des plaques, je serais non seulement resté persuadé qu'on avait essayé de me prendre pour un amateur, et de surcroît que ces enfoirés de dinosaures auraient pété aisément le 6000 de la semaine dernière.

IMG_2221
IMG_2226
IMG_2218

Vendredi, j'avais pour mission de trouver une agence afin de partir le lendemain pour un trek de deux jours dans le cratère de Maragua. Étant donné qu'aucun touriste dans toute la ville n'avait les mêmes projets que moi, j'ai dû me contenter à l'arraché d'une seule petite journée. C'est ça le coup dur avec ce genre d'activité, moins tu es nombreux, et plus tu raques, et si tu es sans potes comme moi, bah tu te la fous derrière l'oreille. L'après-midi, j'ai été faire un tour au cimetière générale de Sucre. Bon, c'est pas très glamour, mais j'avais lu qu'ils en valaient la peine. Effectivement, il est différent de ce que j'avais pu voir jusqu'à maintenant. Ce qui m'a le plus marqué, c'est sans conteste tous ces murs remplis de tombes aux vitrines décorées avec des objets qui étaient chers aux défunts, comme tous ces jouets d'enfants par exemple, touchant. Vous ne verrez pas de photos, c'est contraire à mes principes, même si certains ne se gênent pas. Bref, pour finir par une note de mauvais goût, j'ai trouvé ce cimetière ... mortel ! J'aurais certainement pu passer une bonne soirée si j'avais été cultivé, puisque pour je ne sais quelle raison tous les musées de la ville étaient ouverts et gratuits. Sauf que moi, à part un éventuel musée sur Zidane ou encore sur les 30 dates qui ont marqué le Viandox, je n'ai absolument rien à y foutre.

 

8 novembre 2013

Cochabamba

Du Lundi 4 novembre au Mercredi 6 novembre

Après mes folies de ces derniers jours, je ne savais absolument pas où foutre les pieds les jours suivants. Ce qui fait chier avec la Bolivie, c'est que si tu voyages seul ça peut revenir très cher de vouloir aller à certains endroits. Je pense notamment à Sorata au Nord de La Paz ou encore à Sajama au Sud. Des endroits qui ont l'air de déboîter mais où il est la plupart du temps nécessaire de disposer d'une voiture et d'un guide, et d'un jolie portefeuille si tu ne trouves pas un ou deux pelés pour partager les frais. 

Mon choix s'est donc porté sur Cochabamba, à 382km précisément de La Paz et à .... 8h30 de bus. C'est la troisième ville la plus peuplée du pays et d'après ce que j'ai pu en lire, elle a mauvaise réputation, et pour couronner le tout, il n'y aurais pas grand chose à y foutre. J'y ai passé deux jours, j'ai adoré, que dis-je, j'ai "surkiffé". J'ai l'impression que tout était réuni pour que je passe un agréable séjour. Il y avait tout d'abord ce temps parfait, pendant que certains se pèlent les couilles en Lorraine, ça s'était jubilatoire. Ensuite, il y régnait vraiment une atmosphère moderne et plaisante, ça ne veut strictement rien dire mais merde vous n'aviez qu'à y être, je ne trouve pas les mots moi. Peut-être que d'avoir frôlé la leucémie les jours passés ont fait de moi un type heureux, je n'en sais rien ...

IMG_2163

Bon, plus sérieusement, l'attraction principale (si ce n'est l'unique) de Cochabamba c'est ce Cristo de la Concordia qui met minable de six mètres le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro. Ce qui en fait je crois la statue à l'effigie de Jésus la plus grande de l'univers (une quarantaine de mètres en tout). Pour y accéder, il y a deux solutions, soit prendre un téléphérique bon marché, soit se coltiner les centaines de marches à pieds. J'ai opté pour la seconde méthode étant donné que je suis devenu un vrai caïd après mes "5800" ;) Autant vu d'en bas la statue n'a pas l'air impressionnante, autant aux pieds de la bête on se sent vraiment ridicule. Une fois en haut, bien transpirant, une bonne femme m'interpelle en m'affirmant qu'il est très dangereux d'utiliser les escaliers, que des méchants voleurs rôdent dans les parages. Bordel la compagnie du téléphérique ne sait vraiment plus quoi inventer pour se faire un peu de blé :) Nan bon oui, outre le fait qu'il est vrai que je sois devenu un caïd (5800), j'ai préféré suivre son conseil, au cas où ...

IMG_2185
IMG_2158

Voilà, à part ça, j'ai profité de mon bien-être à Cochabamba pour jouir de la connexion quasi-parfaite d'internet dans mon hôtel qui était d'ailleurs lui aussi quasi-parfait, car c'était sans compter sur le gang des proprios qui tiraient chacun une gueule de quinze culs (bordel mais d'où elle sort cette expression ?) ... Ah oui j'allais oublier, Cochabamba c'est aussi la capitale gastronomique de la Bolivie, ouais enfin bon l'endroit où tu dois marcher trois plombes pour trouver un truc à graille, et de surcroît seulement un hamburger insipide après 20h. Nan sérieux, Cochabamba j'ai vraiment kiffé !

IMG_2173
IMG_2195
IMG_2207
6 novembre 2013

Huayna Potosi

Du Vendredi 1er novembre au Dimanche 3 novembre

Alors qui c'est qui a voulu jouer au grand en essayant de se faire un sommet à 6088m ? C'est bibi ! Bon, inutile de préciser que j'ai échoué, mais sans prétention je pense avoir été loin d'être lamentable sur ce coup-là. Le défis promettait tout de même d'être chaud à relever, je n'ai aucune expérience de la montagne, et surtout je n'ai pas marché dans la poudre depuis mon dernier bonhomme de neige en 1998. Je vais organiser ce post en trois chapitres, étant donné que le calvaire s'est déroulé en trois jours.

1ER JOUR

Nous arrivons le matin au camp de base à 4700m. Je fais équipe avec une irlandaise (dont je serais totalement incapable d'écrire correctement le prénom) qui semble déjà bien mal en point par une récente turista, notre guide se nomme Félix. Un couple de suisse, Manuel et Franceska (ça doit s'écrire comme ça), vont également partager mon aventure, mais avec un autre guide, Alex. Ne vous laissez pas tromper par les prénoms européens de nos accompagnateurs, ce sont des boliviens de premier choix. Nous croisons des belges ayant réussi l'ascension le matin même, ils nous affirment pourtant ne pas être sportifs pour un sou, deux jours après je dirai : mes couilles ! L'après-midi nous partons tous les six vers un glacier à 4900m afin de goûter aux joies de la grimpette avec des crampons, et aussi de découvrir le "Ice climbing", plus communément connu comme de l'alpinisme. Je m'amuse comme un petit fou, je suis plutôt à l'aise avec les crampons, et je n'ai aucun soucis à grimper le glacier d'environ sept mètres avec les piolets. Bon par contre, ce n'est pas trop le cas de mon irlandaise dont l'état de santé laisse peu de chance à une possible ascension deux jours plus tard. La journée se termine au refuge, à mastiquer des feuilles de coca (bordel dire que je risquerais la peine capitale dans mon pays) et à boire des matés, il fait un froid de loup, couché à 20h.

IMG_2099
IMG_2105
IMG_2110

2EME JOUR

Départ le matin pour 500m de dénivelés avec tout le matos dans le dos, autant vous dire un bon 18kg (même si je n'ai strictement aucune idée du poids). Sur la feuille de l'agence c'est écrit trois heures, on foutra deux fois moins de temps, peut-être la raison pour laquelle j'en ai chié comme pas deux. Ma coéquipière est totalement à la traîne, afin d'éviter de terminer rapidement à trois pour un guide le lendemain (qui pénaliserait tout le monde en cas d'un seul abandon), je souhaite secrètement au plus profond de moi même qu'elle décidera de ne pas prendre le chemin du départ. Nous arrivons donc à 5130m d'altitude exactement, au refuge Rock Camp. L'après-midi sera consacré au repos, à se chouter une nouvelle fois de coca, et à faire le vide en écoutant pour ma part le dernier Segara. Ça caille vraiment sa race, nous sommes tous blottis bien habillés dans nos sacs de couchage. A cet instant, je ne sais vraiment pas quoi penser du lendemain, vais-je réussir mon défis ? Le seul truc que je sais, c'est que je ne me sens pas trop mal, l'altitude n'ayant pas raison de moi. Repas à 17h, couché à 18h, hum ...

IMG_2124
IMG_2125
IMG_2119

3EME JOUR

Réveil à minuit. Je suis chaud bouillant les dix premières minutes, et nerveux comme jamais par la suite. Je m'énerve pour rien, perds quatre fois mes gants, n'arrive pas à déféquer, chute dans tout ce qui se trouve sur mon chemin, et finis par aller téter mon pouce à l'abris des regards, bref, la routine. A 1h, c'est le grand départ, nous devons partir un quart d'heure avant nos suisses en cas d'abandon précipité de ma partenaire. Par chance, celle-ci décidera sagement de faire marche arrière à peine sortie du refuge. Dès les premiers mètres, la messe est dite, ce ne sera que de la montée n'étant pas là pour décortiquer les huîtres, et le tout dans la neige évidemment. Sérieux, au bout d'une heure, je prends enfin conscience du merdier dans lequel je me suis fourré, cette ascension est vraiment difficile pour moi. Autant ma respiration est bonne, autant mes jambes commencent à me faire souffrir. Mon moral commence également à me trahir, je m'énerve à chaque fois que mon piolet s'enfonce entièrement dans la neige et qu'il manque de me faire chuter. Comme à l'accoutumé , je commence à me plaindre, et Félix de me répondre : "Camille, tu es à la montagne, pas à la plage". Je perds toute confiance en ma capacité à terminer l'ascension lorsqu'Alex nous annonce que nous sommes seulement à la moitié du parcours. Je n'ai plus d'énergie, j'ai besoin de faire régulièrement des pauses pendant lesquelles je gèle sur place. Les suisses paraissent eux en grande forme, ils s'avèrent être des putains de sportifs et me distancent de plus en plus. A bout de force, je préviens Félix que je n'en peux plus et que je souhaite faire demi-tour, il m'annonce que nous sommes à moins de 10 minutes des 5800m d'altitude. Cela sera mon dernier palier, c'est un peu déçu mais quand même fier de ma performance que nous rebroussons chemin. Lors de la descente, le jour se lève peu à peu, et je me rends alors compte des crevasses que nos guides nous ont fait éviter, et surtout de cette saloperie de montée infernale qui ma totalement vidé, notamment l'épisode "Ice-climbing" qui m'avait certainement achevé. J'arrive à 6h au refuge, je m'effondre dans mon plumard de fortune. Vers 8h30, Manuel et Franceska reviennent presque victorieux, les deux ayant échoué à quelques mètres du sommet, c'est pour dire :)

IMG_2138
IMG_2142
IMG_2143
IMG_2146
IMG_2147
IMG_2148
IMG_2150

Bondieu que ce post fut long, mais je pense que cela était nécessaire afin de vous faire vivre cette aventure inoubliable (#fiotte).

 

Publicité
1 2 > >>
El Pozzolino en Amérique du sud
Publicité
El Pozzolino en Amérique du sud
Newsletter
Archives
Publicité