Otavalo
Samedi 7 septembre
Changement d'air aujourd'hui, j'ai quitté le Quito infernal pour me rendre à Otavalo, à 2h de bus. Une ville dominée par le volcan Imbabura, dont j'avais prévu initialement l'ascension il y a quelques jours, mais je crois qu'on va être raisonnable et éviter de ce ridiculiser davantage. Dans le bus, j'ai rencontré deux californiens bien sympa, dont l'un était le sosie du lieutenant Dan dans Forrest Gump, ou Mac Taylor dans les experts Manhattan, mais avec des longs cheveux. Il m'a confié qu'il en jouait beaucoup pour serer des gonzesses. Bref du coup on a passé quelques heures à visiter le marché d'Otavalo, qui le samedi est d'une impressionnante immensitée, où l'on y vend de tout, des vêtements traditionnelles au fruits et légumes en passant par les joggings "Adibas". J'y ai même pris mon premier "almuerzo" dans la rue (traduisez "déjeuner"), le truc que je redoutais le plus depuis mon arrivée, par peur de chopper une diarrhée maléfique. C'était pas dégueux, du riz, du poulet, des crudités (bordel en y repensant les bouquins déconseillent les crudités, aaahhh!), et le reste, aucune idée.
Après avoir accompagné mes nouveaux anciens copains au terminal de bus, j'ai été régler mon affaire carte visa, et j'ai enfin réussi à retirer, sans frais de ma banque donc, mais je pense que je vais galérer une paire de fois. J'ai donc continué à crapahuter dans les rues d'Otavalo, accompagné d'un sourire idiot. Je me suis retrouver face à un attroupement, une sorte de clown équatorien faisait marrer la compagnie en faisant faire des conneries à des gosses, tout ça devant une cinquantaine de personne, tout le monde riait, c'était beau à voir, et c'est peut-être con mais au moment-là je me suis senti heureux :) Si j'avais pas cette gueule de schpountz, on aurait presque cru que je faisais parti de la famille.
Le soir, rebelotte dans la ville pour aller bouffer une saloperie. Et de nouveau je me suis fait ça dans la rue, pour 2$ faut avouer que ça vaut quedalle. Bon après les équatoriens sont certainement les seuls au monde à réussir à bouffer du poulet à la cuillère, chapeau. Le samedi soir à Otavalo, c'est inondé de jeunes tous plus branchés les uns que les autres, à noter que l'on ne retrouve plus ici la coupe mulet qui fait fureur à Quito.
Pour finir, deux ou trois anecdotes. Pour le moment, que ce soit à Quito ou à Otavalo, je n'ai vu aucun bar. Je crois que les jeunes achètent leurs piaves dans une épicerie et boivent ça devant. Et même, je n'ai même pas trop vu de gens se mettre minable jusqu'à présent. En parlant de ça, des ricains sont entrain de foutre la guerre dans mon hôtel, apparemment c'est une de leur vile habitude ... Sinon, j'avais omis de vous parler de la conduite "sportive" des équatoriens, en particulier celle des bus, avec en moyenne un klaxon toutes les vingt secondes. Nan sérieux, en France à côté on est des vrais tarlouzes. Si je ne meurs pas écrasé d'ici-là, je tenterai l'expérience ...
P.S : Je sais que je suis complètement dépassé par les évènements concernant les photos, mais les connexions rendent le travail vraiment long, ou alors ça ne fonctionne pas du tout.