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El Pozzolino en Amérique du sud

14 septembre 2013

Baños Part 1

Vendredi 13 septembre

En ce jour de chance, j'ai décidé de me faire une petite rando dans les hauteurs de Baños. Avant toute chose, la chance a voulu que pour une fois je vérifie la monnaie rendue dans une épicerie par une petite vieille qui s'est avérée emprise de fourberie. - "Faltan 50cts señora" - "Tiens flûte, la pièce était restée coincée dans ma main". Plus c'est vieux plus c'est méchant. Bon, la chance a fini par tourner. Pour mon excursion, j'ai décidé d'aller en courses pour me faire des sandwichs maisons. Et il faut dire que les équatoriens, le fromage et le jambon, c'est pas vraiment ça. Je me suis retrouvé avec un truc totalement imboufable entre les pattes. Ce n'est pas la première fois que je suis victime des goûts suspects de ce pays, deux jours auparavant, à Quilotoa, je m'étais déjà fait avoir en achetant des chips saveur "citron" (ça avait l'air révolutionnaire sur le papier, résultat, un des pires trucs que j'ai pu avaler jusqu'ici, heureusement que Daniel et Cony ont eu pitié de moi en me faisant partager leurs repas). Ce fruit, je crois que les équatoriens en sont barges, je suis même tombé nez à nez tout à l'heure avec des bananes saveurs citrons, c'est pour dire.

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Cette aprem, j'ai donc enchaîné plusieurs points de vue, avec un ensemble de 800m de dénivelés positifs. J'ai commencé par le Mirador Bellavista, avec une belle vue sur Baños et les montagnes. Bon, j'ai trouvé l'endroit un peu lugubre, mais j'ai aussi croisé en chemin deux hommes âgés transportant des gros sacs sur le dos, l'un m'a confié que je ressemblais à un nazi, l'autre m'a fait comprendre que je n'avais rien dans les bras, deux belles rencontres :) J'ai continué ma route par le village de Runtun puis par la Casa del Arbol, en me retrouvant face à face avec le Tungurahua, la fameuse "bombe à retardement" d'après les médias, impressionnant ! Alors, la Casa del Arbol, c'est le lieu où un homme vient tous les jours contrôler l'activité du volcan. C'est une vedette car je me souviens l'avoir vu dans "Faut pas rêver" sur l'Equateur. J'étais tout excité à l'idée de le rencontrer, mais en le voyant, cela m'a rappelé le fiasco avec Maryse la championne de bodybuilding il y a trois ans, j'ai donc préféré m'abstenir de lui adresser la parole ... 

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Ce soir en me promenant, j'ai brièvement assisté au show d'un groupe de rock chrétien de l'église baptiste de Baños. Toute l'église reprenait en coeur les messages d'amours envoyés au seigneur, rien à voir avec nos messes d'où l'on ressort généralement plus suicidaire que jamais ...

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13 septembre 2013

De Latacunga à Baños, en passant par Quilotoa

Du Mardi 10 septembre au Jeudi 12 septembre

Trop rien à dire sur ce qu'il s'est passé Mardi, une journée de bus, où j'ai réussi quand même avec un peu de jugeote à limiter mes trajets (Otavalo - Quito terminal nord - Quito terminal sur - Latacunga). Je suis arrivé à Latacunga en milieu d'aprem, et à vrai dire, je n'en ai pas secouer une.

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Mercredi, me voici embarquer pour Quilotoa afin d'admirer la splendide lagune du même nom. Pour faire simple, le Quilotoa est un volcan éteint (3914m) dont le cratère est devenu un lac aux eaux bleues turquoises. Quilotoa, c'est un village de 150 habitants, vraiment pauvre, dont je pense que la seule activité économique est le tourisme que génère le lac. A peine sortie du bus, une femme me tombe dessus pour que je pionce dans son hôtel, c'est le plus réputé du patelin, je ne vais pas chercher plus loin. J'y rencontre Daniel et Cony, un couple d'autrichien à qui j'impose ma compagnie pour faire le tour de la laguna Quilotoa par les sommets. Une balade mortelle, la lagune est exceptionnelle, la vue sur les environs est magique, Daniel et Cony sont fun, bref, tout était réunis pour que la journée se termine glorieusement. Mais à environ trois heures de marche, un peu épuisés des dénivelés, nous avons décidés (j'ai proposé) de prendre un "raccourci". Une heure plus tard, force a été de constater qu'il n'y avait plus de chemin, que Daniel (qui menait fièrement la barque), féru d'escalade, commençait vraisemblablement à perdre la raison en nous faisant traverser des sentiers de plus en plus "limite" niveau sécurité. Faut dire que quelques heures plus tôt, dans la précipitation, j'étais resté en "tennis" au lieu d'arpenter mes chaussures de rando. C'est à ce moment qu'avoir visionné une bonne centaine de fois Cliffhanger m'a certainement sauvé la vie. J'avoue quand même que l'optimisme et le sourire de Daniel m'ont aidé à prendre sur moi, du moins jusqu'à ce qu'il se retourne vers moi, en regardant l'horizon, et en me sortant un "no sé" à tendance fataliste. Arf pis, à cet instant, c'était pas comme si la nuit allait commencer à tomber dans une heure ... Nan sérieux, je vais pas vous mentir, j'ai carrément faillit souiller mon pantalon, je me suis même surpris à prier la sainte vierge. Le plus dur à ce moment, c'était de repenser que Daniel et Cony avait prévu de prendre un guide pour faire ce parcours, et moi de leur répondre qu'il n'y avait que les fiottes qui en avaient besoin ... Bon, si je vous écrit, c'est que nous nous en sommes bravement sorties. La soirée s'est terminée (sans mes amis autrichiens que je n'ai d'ailleurs plus revus après ce traquenard) en compagnie du futur Gérard Majax (un enfant équatorien aux tours de magies jamais aboutis) et d'un couple italo-anglais fort sympathique.

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Jeudi, je devais me tirer de Quilotoa par n'importe quel moyen, les bus étant rare ce jour-là, j'ai donc opté pour le Pick-up d'un villageois qui s'était improvisé taxi jusqu'à Latacunga pour les gens dans le besoin. Depuis que je suis en Equateur, je n'ai de cesse de voir les autochtones se foutrent dans la benne du bolide (ce qui est apparemment parfaitement légal dans ce pays, mais qui en France vaudrait la perpétuité). Je me suis donc pris au jeu, et je me suis retrouvé à l'arrière du Pick-up en compagnie entre autres de deux gamines (qui comme tous les gosses depuis le début, enchaînaient messes basses et gloussements en me regardant), ainsi qu'une vue imprenable sur le Cotopaxi (5897m).

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Je suis actuellement à Baños, une des villes les plus touristiques du pays. Baños c'est un peu le Val d'isère équatorien (ou le La Bresse équatorien, pour les moins riches), mais plus du style rafting, canyoning et compagnie. Ici les jeunes ont l'air freestyle, il n'y a plus de vêtements traditionnelles dans les rues, mais hôtels et agences d'activités touristiques ... quel contraste avec Quilotoa ! Baños c'est aussi la ville où s'élève le Tungurahua (5023m), un volcan encore en activité dont la dernière éruption remonte à 2011. J'ai décidé de poser mon cul ici encore 3 jours.

10 septembre 2013

La Esperanza et Otavalo 2

Dimanche 8 septembre et Lundi 9 septembre

Dimanche, me voici en route pour La Esperanza. Une petite bourgade (très traditionnelle) à une demi-heure d'Otavalo connue pour être le point de départ de l'ascension des volcans Imbabura et Loma Culbiche. Après une rapide escale à Ibarra, le trajet en bus jusqu'à La Esperanza aurait pu être un de mes pires souvenirs si je n'en avais pas dans le gilet. Une sorte de rodéo sur roues, ou comment réduire la durée de vie des suspensions à moins de 6 mois. J'avais pourtant été prévenu, des "stickers" de taureaux ornaient fièrement l'avant du bus. Big up à l'ados devant moi qui a réussi à ronquer tout le long du trajet avec la tête balancée à 270°.

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Arrivé au village, je me suis rendu à La Casa Aida, une adresse vivement conseillé par le Lonely Planet. J'y ai trouvé une vieille dame très agréable et souriante, et surtout aucune autre présence humaine. N'ayant pas la wifi dans l'auberge, j'ai tenté ma première expérience Cyber-café, avec le clavier en QWERTY et des touches qui n'ont rien à foutre là. J'ai dû demander par deux fois à un gosse de me montrer comme faire l'arobas, ses copines se sont foutues de ma gueule :)

A la base, j'avais prévu de faire l'ascension de l'Imbabura (4609m), mais je préfère commencer tout de suite par un bon 6000 ;) Nan j'ai opté pour une rando de plusieurs heures jusqu'au pied de la bête. Sur le chemin, j'y ai fait diverses rencontres, de la mamie sortant de nulle part, mâchant probablement de la feuille de coca et dont je n'ai pas compris un traître mot, aux deux enfants qui se sont payés ma tête pendant dix minutes et qui m'ont sympathiquement proposé de me foute en l'air dans le précipice. Au bout de 2 heures de montée, je me suis retrouvé face à un panorama exceptionnel avec vue sur l'Imbabura, sur les villes environnantes, ainsi que sur une ribambelle de sommet, ça vallait le détour.

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Le soir, j'ai soupé avec Aida et une jeune fille venant de Quito, fêtant ainsi ma première réelle immersion dans de longues discussions en espagnol. Ce fut comment dire, parfois encourageant, parfois pathétique. Bref j'ai passé une agréable soirée et je ne saurais que trop conseiller cette auberge pour les routards passant dans le coin, Aida est vraiment "tranquila", comme elle a su si bien me le dire.

Lundi, retour à Otavalo, je devais au départ passer deux jours à La Esperanza, mais je n'en aurais pas fait plus en restant une autre journée. Pis Otavalo j'ai vraiment kiffé, je m'y sens vraiment bien, et j'avais surtout envie d'aller visiter la cascade de Peguche. Une nouvelle rando très agréable, avec une cascade qui ne casse pas des briques mais qui a le mérite d'être vue. A noter que je me suis fait enculer de mon premier dollar dans un buibui, par des mômes en plus, mais ils m'ont fait comprendre qui étaient les patrons, j'ai préféré fuire tête baissée ;)

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Demain, Mardi, je me tire à Latacunga, vers le sud, en repassant par Quito et avec un total de cinq bus à la suite, je vais vraiment finir par claquer un renard un de ces quatre.

8 septembre 2013

Otavalo

Samedi 7 septembre

Changement d'air aujourd'hui, j'ai quitté le Quito infernal pour me rendre à Otavalo, à 2h de bus. Une ville dominée par le volcan Imbabura, dont j'avais prévu initialement l'ascension il y a quelques jours, mais je crois qu'on va être raisonnable et éviter de ce ridiculiser davantage. Dans le bus, j'ai rencontré deux californiens bien sympa, dont l'un était le sosie du lieutenant Dan dans Forrest Gump, ou Mac Taylor dans les experts Manhattan, mais avec des longs cheveux. Il m'a confié qu'il en jouait beaucoup pour serer des gonzesses. Bref du coup on a passé quelques heures à visiter le marché d'Otavalo, qui le samedi est d'une impressionnante immensitée, où l'on y vend de tout, des vêtements traditionnelles au fruits et légumes en passant par les joggings "Adibas". J'y ai même pris mon premier "almuerzo" dans la rue (traduisez "déjeuner"), le truc que je redoutais le plus depuis mon arrivée, par peur de chopper une diarrhée maléfique. C'était pas dégueux, du riz, du poulet, des crudités (bordel en y repensant les bouquins déconseillent les crudités, aaahhh!), et le reste, aucune idée. 

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Après avoir accompagné mes nouveaux anciens copains au terminal de bus, j'ai été régler mon affaire carte visa, et j'ai enfin réussi à retirer, sans frais de ma banque donc, mais je pense que je vais galérer une paire de fois. J'ai donc continué à crapahuter dans les rues d'Otavalo, accompagné d'un sourire idiot. Je me suis retrouver face à un attroupement, une sorte de clown équatorien faisait marrer la compagnie en faisant faire des conneries à des gosses, tout ça devant une cinquantaine de personne, tout le monde riait, c'était beau à voir, et c'est peut-être con mais au moment-là je me suis senti heureux :) Si j'avais pas cette gueule de schpountz, on aurait presque cru que je faisais parti de la famille. 

Le soir, rebelotte dans la ville pour aller bouffer une saloperie. Et de nouveau je me suis fait ça dans la rue, pour 2$ faut avouer que ça vaut quedalle. Bon après les équatoriens sont certainement les seuls au monde à réussir à bouffer du poulet à la cuillère, chapeau. Le samedi soir à Otavalo, c'est inondé de jeunes tous plus branchés les uns que les autres, à noter que l'on ne retrouve plus ici la coupe mulet qui fait fureur à Quito.

Pour finir, deux ou trois anecdotes. Pour le moment, que ce soit à Quito ou à Otavalo, je n'ai vu aucun bar. Je crois que les jeunes achètent leurs piaves dans une épicerie et boivent ça devant. Et même, je n'ai même pas trop vu de gens se mettre minable jusqu'à présent. En parlant de ça, des ricains sont entrain de foutre la guerre dans mon hôtel, apparemment c'est une de leur vile habitude ... Sinon, j'avais omis de vous parler de la conduite "sportive" des équatoriens, en particulier celle des bus, avec en moyenne un klaxon toutes les vingt secondes. Nan sérieux, en France à côté on est des vrais tarlouzes. Si je ne meurs pas écrasé d'ici-là, je tenterai l'expérience ...

P.S : Je sais que je suis complètement dépassé par les évènements concernant les photos, mais les connexions rendent le travail vraiment long, ou alors ça ne fonctionne pas du tout.

 

7 septembre 2013

Cratère de Pululahua, Mitad del Mundo et les premières galères ...

Vendredi 6 septembre

Qu'est-ce que j'ai bien pu aller foutre dans ce putain de cratère ? C'est un peu la question que je me suis posé pendant une bonne heure aujourd'hui. Tout avait pourtant bien commencé, j'enchaînait les bus avec succès pour rejoindre la Mitad del Mundo à environ une heure et demi de mon hôtel. Une fois là-bas, pour rejoindre le cratère, je devais d'après mes sources, soit prendre un taxi, soit me taper quatre bornes de marche à pied. Plus radin que jamais, j'ai opté pour la deuxième solution, ne sachant absolument pas dans quel merdier je m'embarquai. Un kilomètre plus loin, je suis tombé nez à nez avec une meute de chien, vu l'avertissement qu'ils m'ont lancé, j'ai préféré rebrousser chemin. Ah oui d'ailleurs, il faut savoir que Quito est rempli de chien abandonné qui me pourrissent le voyage depuis deux jours, il y en a partout, mais bon au final je commence à m'y habituer, du moins en ayant toujours une pierre dans la main droite et un caillou dans l'autre en cas d'attaque organisée. Remarque il n'y a pas que les chiens qui sont omniprésents, les flics aussi sont partout, à la circulation ou en mode sécurité. Pour en revenir au sujet de départ, j'ai fait demi-tour et j'ai grimpé dans un bus qui allait là-bas, je n'étais pas au courant de cette possibilité, ça m'apprendra à organiser mes parcours avec des blogs qui ont dix ans.

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Après encore une bonne demi-heure de marche (dont un quart d'heure dans la mauvaise direction) et quatre ou cinq chiens, je suis arrivé au mirador du cratère de Pululahua. Vraiment bluffant, apparemment ce serait un météorite qui aurait fait un trou dans les montagnes il y a des millions d'années. Bon, j'aurais pu m'arrêter-là, mais j'avais prévu à la base de descendre dans le cratère pour aller visiter le village de Pululahua. Sur le fait accompli, j'ai hésité quelques instants, car à la vue du dénivelé, je sentai déjà le massacre au retour. Me convainquant de ne pas être là pour faire la vaisselle, je suis finalement descendu. Une descente difficile qui promettait le meilleur pour la remontée. Arrivé au village : rien. Du moins pas grand-chose, en une heure j'ai croisé trois maisons et deux mamies très polies avec leurs petits chapeaux et leurs couvertures en laine sur les épaules. En faite je crois qu'ici ne vivent que des cultivateurs, mais c'est pour ainsi dire bien mort et bien sec. Mais j'ai quand même apprécié ce moment reculé de tout.

Inutile de préciser que j'en ai chié comme jamais pour remonter au mirador, je crois franchement ne jamais avoir autant souffert, je vais vraiment finir par me convaincre que je n'ai rien dans le sac. Affamé, j'ai été mangé une fois en haut un truc sans nom dans un petit buibui où j'ai taillé une bavette avec le gérant qui était vraiment agréable, ce fut ma première vrai conversation depuis mon arrivé. Même si je décroche au bout de dix secondes quand il s'agit de comprendre ce qu'on me raconte, j'ai au moins le mérite de réussir à m'exprimer. Cet équatorien (je lui ai demandé son prénom mais je n'ai rien compris) m'a même servi de taxis pour revenir sur la Mitad del Mundo, moyennant 3$ quand même, fallait pas rêver.

La Mitad del Mundo ou le truc le plus touristique que je risque de voir en Equateur. Pour résumer, bah c'est la ligne de l'équateur, le milieu du monde, la latitude 0'0'0. Le seul intérêt est finalement de pouvoir se prendre en photo avec une couille à l'hémisphère nord et une couille à l'hémisphère sud, et le reste vous en déduirez ce que vous voudrez. Le reste de la "ciudad" comme ils disent se résume à une quarantaine de boutiques souvenirs. Surtout que le calcul de cette fameuse ligne est totalement faux, et le vrai "milieu du monde" se trouve à 200m de là. J'ai donc été voir ça, et on peut dire que je me suis fait enfiler comme jamais. Après avoir pris quelques clichés, un guide m'est tombé dessus en m'affirmant qu'il fallait payer 4$ pour faire la visite guidée et pouvoir faire les quelques attractions qui font le charme de ce lieu. Je me suis donc retrouvé embarqué avec une vénézuelienne et un japonais, à ne pas trop comprendre ce qui se passait étant donné que le "habla mas despacio por favor" il n'en tenait pas trop compte :) Bon les attractions dont je parle sont le truc de l'eau qui coule dans l'évier dans un sens à l'hémispère nord, et dans l'autre au sud, et bien sûr tout droit sur la ligne de l'équateur, je n'ai pas réussi à voir la différence. Faut dire aussi que j'étais complètement grogui et que je faisais à moitié la gueule à ce moment-là. La palme de l'arnaque revient quand même à l'oeuf qui est censé sur la ligne tenir sur une tête de clou, ni le guide ni moi-même non réussi le défis :) 

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Nan mais c'était quand même sympa cette journée, surtout quand j'ai voulu retirer de l'argent et que ma "Visa premier" a été refusé dans tous les distributeurs que j'ai trouvé. Heureusement que j'ai aussi la "Mastercard" sinon je crois que je me serai donné en offrande au cleps du quartier. Pas mal n'empêche le coup du zéro frais de retrait à l'étranger avec une carte qui ne fonctionne pas ... je vais devoir régler ça au plus vite, car avec les frais de la Mastercard, je vais finir les cinq mois à découvert !

Demain je quitte Quito pour rejoindre Otavalo plus au nord, où je vais admirer le soit-disant marché le plus typique d'Equateur, ainsi que me balader pendant plusieurs heures dans les environs en croisant probablement une trentaine de chiens, bordel j'aurai vraiment dû me faire vacciner contre la rage.

P.S : Va falloir que je songe à faire des messages plus courts, car là j'arrive à me gonfler tout seul ! :)

 

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6 septembre 2013

Quito

Jeudi 5 septembre

Aujourd'hui fut une journée bien fatiguante dont j'ai longuement pensé ne jamais me relevé. J'avais donc décidé d'aller visiter le Quito colonial, le lieu idéal pour les gens assoiffées de culture. Seulement voilà, moi à part trouver quelque chose "jolie", je ne vais pas chercher plus loin. Donc je ne vais pas m'éterniser sur l'histoire de ce quartier car j'en serais profondément incapable :) Ainsi, après un court trajet en bus, j'ai débarqué à la Plaza Grande, un lieu charmant où les gens s'arrêtent le temps d'un instant ou de plusieurs heures pour poser leurs petites fesses. Le caractère typique de cet endroit prend forme en observant les petits cireurs de chaussures étant sur tous les fronts pour gagner quelques cents. Bon, d'un autre côté, cela nous fait prendre conscience du travail des enfants en Equateur, dont la législation n'a pas l'air d'être la même qu'en France. En parlant de mouflet, tous les écoliers et étudiants portent un uniforme, j'ai trouvé ça ... "mimi".

J'ai ensuite poursuivi mon chemin jusqu'à la Plaza de San Francisco, moins captivante mais qui abrite l'église et le couvent du même nom. En préparant mon voyage, j'était perplexe quant à mon attention sur les édifices religieux. Et à mon grand étonnement, en entrant dans l'église j'en perdis mon latin. Un lieu surchargé d'or, d'argent, de pierres précieuses, de quoi sauver trois pays africains de la misère. J'ai également visité le musée et le couvent, rien pigé.

Pour la suite, je vais me contenter d'anecdotes, car là j'étais à la limite d'aller chercher des renseignements sur les endroits visités sur internet pour paraître intellectuel, un supplice ! Aujourd'hui, j'ai appris que quatre heures de marche dans Quito épuisent terriblement, je me suis d'ailleurs effondré dans mon lit en rentrant en milieu d'après-midi. J'ai été interloqué de ne voir personne fumer (à l'exception de deux gonzesses, évidemment) dans la ville, peut-être que c'est interdit, ou alors qu'il y a 99% d'asthmatique, je ne le saurais probablement jamais. J'ai découvert également que si tu veux bouffer une saloperie après 21h, tu peux toujours crever de faim. J'ai dû me contenter d'un vulgaire paquet de "Cronquis" à 1,10$, une fortune pour un truc imboufable, l'épicier s'en frottait les mains. Pour finir, j'ai eu droit à un "Hola mi amor" par une des prostituées du coin, j'ai répondu ... "No gracias".

Je posterai les photos plus tard, car il est tard et demain je me lève tôt pour me rendre à la Mitad del Mundo et au cratère de Pululahua. Je viens de me faire piquer par une bête, je songe tout de suite au pire, mon corps entier me démange ... bonne nuit !

 

5 septembre 2013

Estoy en Ecuador !!!

Mercredi 4 septembre

Me voici à Quito, capitale de l'Equateur !!! Le voyage s'est super bien déroulé, même trop bien déroulé, il doit donc forcément y avoir anguille sous roche, mais ça je m'en rendrai bien assez vite compte.

Après 11h de vol de Madrid jusqu'à Quito, il me tardait de découvrir mes premières sensations sur le sol andin. Déjà dans l'avion, la majorité des passagers semblait équatorienne. Et grâce à eux, j'ai enfin pu réaliser un rêve : applaudir le pilote après l'atterissage (on m'avait juré que cela ne se faisait plus) ! Une fois à l'aéroport Mariscal Sucre de Quito, j'ai passé le bureau d'immigration avec succès (j'ai ainsi pu baptiser mon passeport), et après une bonne dizaine de minutes, j'ai eu la joie de pouvoir récupérer mon sac à dos, entier et propre sur lui. 

Pour rejoindre l'hôtel que j'avais réservé, j'ai du prendre un bus jusqu'à Quito (car l'aéroport se situe à une vingtaine de kilomètre de la capitale). Sur le trajet, j'ai pu apprécier d'agréables odeurs d'agrumes qui, en y ajoutant l'environnement et les autochtones, ont réussi à me dépayser. Bon, il s'est avéré que c'était le type derrière moi qui se goinfrait de mandarines, chiotte. Après avoir pris un second bus, un peu plus citadin, j'ai dû marcher une bonne heure pour trouver l'hôtel. Ce n'a pas été de tout repos, je me suis tapé mes premiers dénivelés en altitude, mais concernant cette dernière, à presque 3000m au dessus du niveau de la mer, je n'en fais pour le moment pas les frais. L'hôtel est raisonnable pour le prix, même si à ma grande stupeur, le type de la réception (un gringo je précise) ne parlait pas un fichtre mot espagnol, et j'ai donc dû étaler mon plus déplorable niveau d'anglais pour réussir à communiquer avec lui :) Il n'a donc jamais réussi à m'expliquer la raison pour laquelle il n'y a plus eu de courant à 22h (toujours pas rétabli à l'heure où j'écrit), et pourquoi je ne pouvais pas avoir le même paquet de Curly que la gonzesse trente seconde plus tôt (et même de la bouffe tout simplement), bref, mon premier bad trip !

Non franchement tout s'est bien passé ... Bon, il faut quand même avouer que j'ai pu expérimenter ma première "turista" dans l'aéroport à Madrid, et que la position "lévitation" après un paquet de mouchoir complet (deux ou trois feuilles de plus n'auraient pas été du luxe) vous rappelle que l'on est bien fragile dans ces moments-là, j'en ai actuellement de graves séquelles physiques. Pour finir, on retiendra aussi cette pauvre femme assise à côté de moi pendant le vol à qui j'ai honteusement refusé de donner ma couverture (dont je ne me servais absolument pas) pour qu'elle puisse dormir en appuyant sa tête. Arf oui, ma compréhension en espagnol n'est pas encore irréprochable.

Il est actuellement 5h du matin à Quito, et ça fait deux bonnes heures que je suis réveillé, le décalage horaire a déjà eu raison de moi. Tout à l'heure j'ai prévu d'aller visiter la ville, en particulier le Quito colonial, l'aventure commence ...

 

3 septembre 2013

Dernier jour en France ...

C'est presque bon, j'ai quitté tout à l'heure ma province pour passer la nuit chez mon frère à Paris. Celui-ci a la lourde tâche de supporter mes crises d'angoisses et de m'acheminer jusqu'à l'aéroport demain matin. Le trajet Nancy-Paris en TGV n'a pas été facile, une mamie ayant essayé de monter un stratagème pour que l'on dérobe mon sac à dos.

Trêve de stupidité, je pense être opérationnel. Et surtout, je suis insolemment persuadé de ne rien avoir oublié ! Remarque y'a plutôt intérêt, étant donné que j'ai trouvé le moyen de partir avec 17 kilos sur le dos au lieu des 15 souhaités au départ ...

Voilà, ceci est donc mon dernier message écrit en France, du moins si je ne loupe pas l'avion demain matin. Il n'y a plus qu'à souhaiter que le trajet jusqu'à Quito se fasse sans encombre, et en particulier que je retrouve mon sac à dos sain et sauf en arrivant là-bas. J'ai d'ailleurs appris que dans le monde, 30000 bagages par heure n'arrivaient pas à destination ... mais que "seulement" 3% disparaissaient pour toujours :) 

Mañana yo seré un gringo ... hasta luego familia y amigos !

20 août 2013

A 2 semaines du départ ...

Ça devient bon, les jours défilent à grande vitesse et je n'arrive toujours pas à réaliser que je vais partir si loin dans si peu de temps. Peut-être qu'après mes quatre jours de travail restant, je verrai les choses sous un autre angle :) Par contre mes crises d'hypocondrie sont à leur paroxysme, mais ça rien d'étonnant ;)

Bon sinon, du changement dans mon itinéraire ! M'étant sérieusement embourgeoisé ces derniers temps, j'ai décidé d'écourter mon séjour dans le Nord-Ouest du Pérou pour me rendre cinq jours à Iquitos, en Amazonie péruvienne (dans le Nord-Est du pays). Iquitos, c'est la plus grande ville du monde inaccessible par la route, seulement par voie aérienne ou navale. J'ai donc pris un billet d'avion aller-retour pour pas trop cher au final, ainsi qu'une seconde boîte de Malarone, et de nouveau une bonne claque dans la gueule.

A deux semaines du départ, c'est aussi premier test officiel de mon sac à dos rempli. Et je suis pour ainsi dire plutôt satisfait. J'obtiens un total de 15,8 kg (11,8 kg le gros sac et 4 kg le petit), c'est un peu plus que ce dont j'avais prévu mais c'est tolérable. J'ai voulu tester l'ensemble sur un footing d'une demi-heure, mais par excès d'orgueil, je me suis dégonflé. Bref, cette véritable chienlit ci-dessous rentre glorieusement dans mes deux sacs. Faut dire aussi que ma colocataire et amante a fait tout le boulot, pas que je sois tire-au-flan non, mais juste incompétent ...

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3 août 2013

Ce que j'attends de l'Argentine ...

Alors attention, apparemment, l'Argentine, tu n'y vas pas pour étendre le linge ou pour te la couler douce. Du moins quand tu es du genre hyperactif avec de forts besoins émotionnels. Pas que je sois une pleurnicheuse, mais bon, qui pourra dire qu'il n'a pas chialé toutes les larmes de son corps devant "Marley et moi" ? Quoique j'espère ne pas être "rodé" d'ici-là, être devenu un connard nonchalant qui ne s'emmerveille devant rien ... le coup dur ! Bon, au vu du programme, cela paraît peu probable. 

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Ah l'Argentine, je sens que ces deux mois vont être un véritable régal tant je vais y découvrir des endroits fabuleux et contrastés tout au long de mon parcours. A commencer au Nord-Ouest par la Quebrada de Humahuaca et le Cerro de los Siete Colores (traduisez "la montagne aux sept couleurs"), des paysages arides au dépaysement garanti. Je compte passer presque deux semaines à travers les différents pueblos ("villages", mais en espagnol ça donne l'air cool et instruit) de cette région.

Ensuite, en descendant dans la province de Mendoza, s'offrira à moi l'Aconcagua, autrement dit "le Toit des Amériques", qui culmine à 6962m d'altitude. Mendoza, c'est la ville où les amateurs de pinard peuvent prendre leur pied. Bon, je passerai malheureusement mon chemin, au risque de terminer torse-nu en proférant des menaces contre la famille des viticulteurs.

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Avant de rejoindre la Patagonie, j'irai faire un tour par la région des lacs (notamment Bariloche), à laquelle on attribue une forte ressemblance à la Suisse. Cela me fera une bonne raison de ne jamais foutre les pieds dans ce pays ;) Une fois en Patagonie, s'en suivront de nouveau des randonnées jusqu'à des lagunes (Torre, Los Tres) dans les environs d'El Chalten qui m'offriront des points de vues extraordinaires sur le Fitz Roy, une montagne qui en jette. Mais ce que j'attends le plus de cette région, c'est évidemment le glacier Perito Moreno, que je me paierai peut-être le luxe de cramponner si je n'ai pas foiré le budget d'ici-là. 

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Je terminerai ma descente aux enfers par la fameuse Terre de feu, et plus précisément la ville d'Ushuaïa, considérée comme la plus australe au monde. Ce qui est bien sûr totalement faux étant donné que Puerto Williams au Chili se situe plus bas qu'Ushuaïa, mais n'ayant pas le statut de "ville" avec ses 2000 pèlerins, la palme d'or revient donc aux argentins, pas de bol. En remontant vers Buenos Aires, je passerai quelques jours à Puerto Madryn et dans la Péninsule Valdes, lieux incontournables pour apercevoir lions et éléphants de mer, manchots etc ... Je louperai toutefois les baleines et les orques, ça ne sera plus la saison, dommage.

iguazu

Une fois à Buenos Aires, je crapahuterai dans la ville en songeant certainement à la fin de mon voyage. Presque cinq mois se seront passés, je retracerai certainement avec nostalgie ou dégoût mes différentes galères. Qui sait, j'aurai peut-être changé, mûri, plus confiance en moi, ou bien je serai devenu plus con et prétentieux qu'avant ... qui sait ? Mais avant de partir, il me restera un dernier détail à régler, et pas des moindres : me rendre aux Chutes d'Iguazu, qui feront probablement de moi un être accompli.

 

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